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Jean-Claude Le Goff
Economiste
L’Europe, qui s’est construite sur un domaine limité − celui du charbon et de l’acier −, pourrait franchir une nouvelle étape fondée sur la mer, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste Jean-Claude Le Goff.
Publié hier à 19h00 Temps de Lecture 3 min.
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La carte géopolitique du monde actuel est le résultat des navigations européennes réalisées à partir du XVe siècle. Après le partage du Nouveau Monde entre le Portugal et l’Espagne, les Pays-Bas, puis l’Angleterre et la France constituent des empires qui dominent le monde. Au XIXe siècle, l’arrivée de 56 millions d’immigrés européens en Amérique et en Océanie crée de « nouvelles Europes ». Le modèle occidental s’impose alors au monde entier.
Ce résultat est atteint en raison de l’effacement de la Chine. Entre 1405 et 1433, elle envoie jusqu’aux côtes du Kenya des armadas de 27 000 marins sur des flottes de centaines de navires, mais ces coûteuses expéditions sont critiquées par les confucéens de la cour du nouvel empereur : les flottes sont donc détruites et la construction d’un bateau de plus de deux mâts devient passible de la peine de mort. Les océans sont alors entièrement ouverts aux navires d’une Europe qui devient, pour plusieurs siècles, le centre du monde.
Au XXIe siècle, lorsque la Chine revendique sa place de grande puissance, ses ambitions maritimes reviennent au premier plan. Elle se heurte alors aux Etats-Unis, qui sont devenus une grande puissance à la fin du XIXe siècle, et à l’Inde, un pays longtemps peu tourné vers la mer, mais qui développe aujourd’hui ses flottes et ses bases militaires.
Les océans sont au centre du commerce mondial : en volume, le transport maritime représente 90 % des échanges de marchandises et les principaux détroits font l’objet d’une surveillance souvent conflictuelle des Etats. Les océans sont en outre au centre de notre avenir en raison de leur biodiversité, des ressources halieutiques et de l’aquaculture, ainsi que de la richesse des fonds marins. Par les océans, enfin, passent les quelque 500 câbles sous-marins par lesquels transitent 98 % du trafic Internet mondial − les Gafam [Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft] en prennent d’ailleurs de plus en plus le contrôle.
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