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Chronique

auteur

Eric Albert

L’ingérence du président turc Erdogan auprès de sa banque centrale, qui a augmenté ses taux d’intérêt à 46 % jeudi 17 avril, devrait servir d’avertissement à Donald Trump.

Publié hier à 11h00, modifié hier à 13h24 Temps de Lecture 1 min.

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Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, à Chicago, le 16 avril 2025.

Un à un, les piliers de l’orthodoxie économique de ces dernières décennies vacillent. C’est une évidence, la mondialisation est en train de se fragmenter. Un autre pilier, moins visible, est lui aussi mis à mal : l’indépendance des banques centrales. Jeudi 17 avril, Donald Trump s’est attaqué à Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), estimant que la « fin de [son] mandat n’arrivera jamais assez vite ».

Pour tous les dirigeants politiques, la tentation est forte. Pour relancer leur économie, baisser les taux d’intérêt peut sembler la panacée. Les risques d’une telle politique sont pourtant très élevés, comme le montre l’exemple de la Turquie. Jeudi 17 avril, la banque centrale turque a augmenté ses taux d’intérêt de 3,5 points à… 46 %. Cette intervention d’urgence vise à stabiliser sa monnaie, la lire, qui dévisse depuis l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, il y a un mois.

Si les taux d’intérêt sont à de tels niveaux stratosphériques, c’est aussi que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, manipule la banque centrale depuis plus d’une décennie. La preuve la plus évidente en a été faite lors de la campagne de l’élection présidentielle de mai 2023. A l’époque, en pleine sortie de pandémie, la pression sur les prix était très forte dans le monde entier. Partout, les banques centrales augmentaient leurs taux d’intérêt pour tenter d’enrayer le phénomène. La banque centrale turque a fait l’inverse, baissant ses taux d’intérêt de 19 % en septembre 2021 à 8,5 % juste avant le scrutin.

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