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Le petit pays d’Afrique australe est celui où les taxes douanières additionnelles annoncées par Donald Trump le 2 avril sont les plus élevées du monde, menaçant son industrie textile.

Dans les ateliers de l’entreprise Afri-Expo Textiles, qui produit notamment des jeans, à Maseru, au Lesotho, le 19 mars 2025.

C’est un record dont le Lesotho se serait bien passé. Le petit royaume d’Afrique australe a annoncé, jeudi 3 avril, qu’il allait envoyer une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause, après que le président américain Donald Trump a imposé au pays, la veille, des droits de douane de 50 %, les plus élevés annoncés pour une seule nation. Le Lesotho, peuplé de 2,3 millions d’habitants et entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud, est en tête de la liste des nombreux pays frappés par les droits de douane additionnels massifs présentés mercredi par M. Trump, dans le cadre d’une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie.

« Nous devons nous rendre d’urgence aux Etats-Unis pour dialoguer avec leurs dirigeants et plaider notre cause », a déclaré le ministre du commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, à des journalistes. « Ma plus grande inquiétude est la fermeture immédiate d’usines et les pertes d’emplois », a-t-il ajouté.

Le produit intérieur brut (PIB) du Lesotho (2 milliards de dollars annuels) dépend fortement de ses exportations de produits textiles, notamment de jeans. « Il y a onze usines dans le pays, dont la plupart exportent des marchandises aux Etats-Unis et fournissent du travail à 12 000 personnes », a souligné M. Shelile. « Les marchandises actuellement en production seront touchées par ces droits de douane et ne seront pas exportées vers les Etats-Unis », a précisé le ministre, qui a demandé aux usines de continuer à produire pendant que le gouvernement cherche « des solutions ».

Ces annonces de M. Trump montrent que le Lesotho a besoin de « diversifier » ses partenaires commerciaux, a relevé M. Shelile, qui a dit avoir déjà commencé à étudier d’autres options. « Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les Etats-Unis », a poursuivi le ministre, et « même si cette transition prendra du temps, le processus est déjà en cours ».

« Personne n’a jamais entendu parler » du Lesotho

Les annonces du président des Etats-Unis inquiètent d’autant plus le Lesotho qu’elles interviennent un mois après la déclaration de Donald Trump sur le pays africain, lors de son discours devant le Congrès à Washington : « Il suffit d’écouter certains des gaspillages effroyables [de l’aide des Etats-Unis à l’étranger] que nous avons déjà identifiés », a-t-il dit en citant en exemple les « 8 millions de dollars pour promouvoir les LGBT + dans la nation africaine du Lesotho, dont personne n’a jamais entendu parler ».

Ce commentaire avait « choqué et embarrassé » le gouvernement à Maseru. Il avait également fait réagir le roi du Lesotho, Letsie III, lors d’un entretien au Monde à la fin de mars : « J’ai été déconcerté parce que je connais la longue histoire qu’il y a entre le Lesotho et les Etats-Unis. »

Le Monde avec AFP

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