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Malgré la fragilité de leur modèle économique, des centaines de petites maisons d’édition non liées à un grand groupe défendent une diversité culturelle en prenant des risques. Elles tenaient, du 19 au 21 février, leurs assises nationales à Bordeaux.

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Des livres exposés à la librairie du festival de musique classique La Folle Journée, à Nantes, le 1er février 2024

Qu’est-ce qu’être un éditeur indépendant ? « Je me demande tous les jours si je continuerai demain », répond sans ambages Laetitia Veniat, l’éditrice lilloise de Bel et Bien, au cours de la deuxième édition des Assises nationales de l’édition indépendante, qui se sont tenues à Bordeaux du mercredi 19 février au vendredi 21 février.

Cette incertitude est partagée par tous ses pairs, venus en nombre (450 inscrits) débattre de leur destinée. Esther Merino, présidente de la Fédération des éditions indépendantes (Fedei) à l’initiative de cette manifestation, assure : « Sans nous, pas de diversité, ni culturelle ni intellectuelle. Pas de textes portés par de nouvelles voix atypiques. Pas de risques non plus. » Signe que cette profession tient souvent de l’acte militant. Mais Esther Marino ne cache pas non plus « le contexte sous tension » de ce secteur. Rarement dans un colloque professionnel l’intitulé des débats n’a été aussi parlant : l’un s’appelait « De la précarisation à la précarité : pourquoi ? Comment ? ».

Une étude publiée jeudi 20 février et réalisée par le cabinet Axiales auprès de 278 maisons d’édition parmi les 2 500 éditeurs indépendants en France (dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 millions d’euros et qui n’appartiennent pas à un groupe) a permis d’objectiver ces difficultés. Le chiffre d’affaires moyen en 2023 s’élève à 164 000 euros, et la rentabilité est négative (− 1,1 % en moyenne par rapport au chiffre d’affaires). Pour subsister, les deux tiers perçoivent des aides (des directions régionales des affaires culturelles, du Centre national du livre ou autre).

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