Skip to main content
Chicago Employee homeNews home
Story
14 of 20

La société Nvidia affectée par de nouvelles restrictions aux exportations de puces d’IA vers la Chine

Les autorités américaines imposent à Nvidia une licence pour exporter certaines puces vers la Chine, affectant lourdement le géant américain, mais permettant aux Etats-Unis de conserver leur avance dans ce secteur, et d’empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.

Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Les autorités américaines imposent à Nvidia une licence pour exporter certaines puces vers la Chine, affectant lourdement le géant américain, mais permettant aux Etats-Unis de conserver leur avance dans ce secteur, et d’empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.

Un processeur graphique Nvidia dans un serveur informatique, présenté lors de la journée Foxconn, à Taipei, le 8 octobre 2024.

Le géant américain des puces Nvidia a annoncé, mardi 15 avril, que les nouvelles restrictions à l’export de semi-conducteurs vers la Chine allaient lui coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre de son exercice fiscal.

L’administration de Donald Trump a fait savoir, la semaine dernière, au groupe californien qu’il devrait désormais obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays, d’après un document déposé par l’entreprise auprès de la SEC, le gendarme boursier américain. Le cours de l’action Nvidia chutait ainsi de plus de 5 % lors des échanges après la clôture de la Bourse de New York.

Sous Joe Biden, et désormais sous Donald Trump, les Etats-Unis ont interdit ou restreint les exportations des processeurs les plus sophistiqués vers la Chine, notamment ceux qui permettent de développer des technologies d’IA de pointe et des superordinateurs. Washington essaie ainsi de conserver son avance dans ce secteur, et d’empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.

La licence d’exportation désormais exigée par l’administration américaine concerne les puces H20, conçues spécialement par Nvidia pour être vendues en Chine en respectant les restrictions. Les H20 sont comparables aux puces IA H100 et H200 utilisées aux Etats-Unis, mais moins performantes et moins rapides.

Un chiffre d’affaires annuel inédit

« Les résultats du premier trimestre devraient inclure jusqu’à environ 5,5 milliards de dollars de charges associées aux produits H20, [à cause des coûts] des stocks, des engagements d’achat et des réserves liées », a détaillé Nvidia dans le document remis à la SEC. Le premier trimestre de son exercice annuel décalé correspond à la période de février à avril 2025.

Le succès phénoménal de ChatGPT et la course à l’intelligence artificielle (IA) générative ont propulsé Nvidia dans le top 3 des capitalisations boursières, car ses puces sont les plus recherchées du marché. Dans ce contexte, son chiffre d’affaires annuel a dépassé le seuil symbolique des 100 milliards de dollars. Mais le lancement à la fin de janvier de DeepSeek, interface d’IA générative de la start-up chinoise du même nom, a provoqué un séisme à Wall Street et accentué les inquiétudes des autorités au sujet de la Chine. DeepSeek a, en effet, été développée sans le H100, microprocesseur vedette de Nvidia, et uniquement avec un nombre réduit de puces moins performantes.

Lors de la conférence portant sur les résultats trimestriels de Nvidia en février, son dirigeant, Jensen Huang, a souligné que les recettes réalisées en Chine avaient diminué de moitié par rapport à leur niveau d’avant les contrôles à l’exportation. Il avertit régulièrement que la concurrence chinoise progresse rapidement.

De nouvelles taxes prévues sur les puces entrant aux Etats-Unis

Lundi, Nvidia a annoncé qu’elle allait fabriquer entièrement aux Etats-Unis des puces pour les superordinateurs d’IA, pour la première fois, alors que Donald Trump tente d’obliger les entreprises américaines à relocaliser leur production. La société dépend de ses sous-traitants pour la production des semi-conducteurs, et donc d’usines implantées en Asie, notamment à Taïwan et en Chine. Elle a promis que les fabricants taïwanais TSMC, Foxconn et Wistron allaient accélérer la production aux Etats-Unis et construire de nouvelles usines spécialisées au cours de l’année à venir.

Newsletter

« A la une »

Chaque matin, parcourez l'essentiel de l'actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »

S'inscrire

« La relocalisation de ces industries est une bonne chose pour les travailleurs américains, pour l’économie américaine et pour la sécurité nationale des Etats-Unis », a réagi la Maison Blanche dans un communiqué, lundi. Les semi-conducteurs ont été exemptés des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump, mais plus pour longtemps. Le président américain a annoncé dimanche qu’il déclarerait « dans la semaine » de nouvelles taxes sur les puces entrant aux Etats-Unis.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.

Latest Le Monde (Fr)