Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Tribune

Steve Osler

Entrepreneur

Développer une entreprise technologique à l’échelle européenne demeure un défi complexe à réaliser, malgré tous les atouts dont l’UE dispose, estime l’entrepreneur Steve Osler, dans une tribune au « Monde ».

Publié hier à 09h00 Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

L’Union européenne (UE) promeut l’idée d’un marché unique. Pour les consommateurs, cela est en grande partie vrai. Mais, pour les entrepreneurs, elle demeure un patchwork de systèmes nationaux, d’interprétations incohérentes et d’incertitudes réglementaires. Chaque pays applique ses propres règles fiscales, lois du travail, obligations de reporting [rapport d’activité] et cadres en matière de protection de la vie privée. En conséquence, passer de l’Italie à la France, à l’Allemagne ou à tout autre pays de l’UE ne donne que rarement l’impression d’une extension du périmètre de l’entreprise. Cela ressemble plutôt à un nouveau départ à chaque fois.

Un jour, nous avons reçu deux évaluations contradictoires de taxe sur la valeur ajoutée, émanant du même bureau des impôts. L’une affirmait que nous avions trop payé. L’autre que nous n’avions pas payé assez. En demandant des éclaircissements, la réponse du fonctionnaire fut : « Cela dépend de celui qui contrôle. » Dans un autre cas, l’administration fiscale italienne nous a reproché d’avoir transféré trop de revenus à l’étranger, tandis que l’autorité allemande nous accusait de ne pas en avoir transféré assez. Les deux exigeaient une rectification. Ce manque de clarté accroît les risques, ralentit les décisions et oblige les fondateurs à consacrer leurs ressources à régler les problèmes de conformité plutôt qu’à s’occuper de leurs clients. Dans un continent où l’échec est encore souvent vécu comme une marque d’infamie plutôt que comme une expérience valorisante, trop de start-up renoncent tout simplement à essayer de croître.

Alors que les Etats-Unis accélèrent leur domination en termes de plateformes et d’investissements dans l’intelligence artificielle, et que la Chine développe ses infrastructures domestiques, l’Europe risque de demeurer une voix politique sans aucune base compétitive. Cette situation n’est pas tenable. Les récentes tensions avec les Etats-Unis autour des taxes technologiques et des droits de douane soulignent encore davantage le danger d’une dépendance numérique. L’Europe ne peut pas se permettre de déléguer à des entreprises étrangères les systèmes qui propulsent son économie. Elle doit les construire, et les soutenir. C’est le moment pour nous de ne plus observer depuis les coulisses, mais d’agir aux côtés des Etats-Unis et de la Chine. Pour cela, il faut rendre la croissance possible, et non pénalisante.

Il vous reste 47.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.