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L’édition 2025 a accueilli ses premiers visiteurs, marquant le début d’un événement axé sur l’avenir technologique, dans un monde fracturé.

Un spectacle de drones a animé la soirée d’ouverture de l’Exposition universelle d’Osaka, au Japon, le 13 avril 2025.

L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes, dimanche 13 avril, à Osaka, dans l’ouest du Japon, où sont représentés près de 160 pays et régions, rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde « confronté aux divisions ».

Trois ans après la précédente édition, qui s’est tenue à Dubaï, Osaka a choisi pour thème « La société du futur », mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial. Parmi les attractions phares : une météorite martienne, trente-deux sculptures de Hello Kitty déguisées en algues ou encore un minuscule cœur battant cultivé à base de cellules souches et présenté au public pour la première fois.

L’édition 2025, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 organisée dans la même ville d’Osaka et dont l’impact fut majeur pour l’archipel nippon alors en plein essor économique.

Organisées régulièrement dans le monde depuis 1851 (celle de 1889 laisse la tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent aux pays participants l’occasion de présenter leurs cultures, leurs techniques et leur savoir-faire.

Cérémonie d’inauguration futuriste

Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés de l’imposant Grand Anneau de 2 kilomètres de circonférence et de 20 mètres de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness, et un symbole de concorde d’après son créateur, Sou Fujimoto.

Vue aérienne du site de l’Exposition universelle, à Osaka, au Japon, le 13 avril 2025.

L’événement ouvre cependant dans un contexte de multiples conflits, du danger climatique et des turbulences économiques provoquées par le président américain, Donald Trump. Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Exposition universelle 2025 « offrira[it] aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres ».

« Après avoir surmonté la pandémie de Covid-19, le monde est désormais confronté à une crise marquée par de nombreuses divisions, a déploré de son côté le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba. Il est extrêmement important que des personnes du monde entier se rassemblent et abordent la question de la vie à notre époque, en s’exposant aux technologies de pointe et à la diversité des cultures et des modes de pensée. »

« Ce n’est pas à vendre », affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Exposition 2025. « Nous voulons que le monde en apprenne davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent », a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse Tatiana Berejna, vice-ministre de l’économie ukrainienne.

Israël et Palestiniens ont tous deux de petits emplacements. Yahel Vilan, responsable du pavillon israélien, orné d’une pierre du mur des Lamentations de Jérusalem, assure : « Nous sommes venus avec un message de paix. » Le pavillon des Etats-Unis a pour thème « America the Beautiful », mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace – avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.

Le pavillon français à l’Exposition universelle d’Osaka, au Japon, le 9 avril 2025.
L’actrice Sophie Marceau (au centre) et le judoka Teddy Riner (à droite) inaugurent le pavillon français à l’Exposition universelle d’Osaka, le 13 avril 2025.

Le pavillon de la France, enveloppé d’immenses drapés blancs et abritant, notamment, des statues de Rodin, des tapisseries d’Aubusson et des expositions consacrées à l’artisanat de luxe et aux vins d’Alsace, a été inauguré dimanche en présence de deux de ses parrains, l’actrice Sophie Marceau et le judoka, triple champion olympique, Teddy Riner.

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L’occasion pour Paris de vanter son « partenariat d’exception » avec le Japon dans un contexte international « troublé ». Le pavillon de la France « représente bien l’amitié entre notre pays et le Japon », un « partenaire privilégié avec qui nous partageons des valeurs importantes de multilatéralisme, de droit international, de partage, de paix également », a fait valoir le ministre délégué au commerce extérieur français, Laurent Saint-Martin, présent à Osaka.

Désintérêt de nombreux Japonais

Des sondages et les difficultés à écouler les billets prévendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’événement et leurs inquiétudes sur son coût. A ce jour, seuls 8,7 millions de billets ont été vendus à l’avance… moitié moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition universelle qui s’est tenue à Shanghaï en 2010.

Des visiteurs près de Myaku-Myaku, la mascotte de l’Expo 2025 d’Osaka, lors de l’ouverture au public, le 13 avril 2025.

Pour autant, les premiers visiteurs affichaient leur enthousiasme malgré un ciel pluvieux. « L’Expo est importante [en cette période chaotique]. Les gens penseront à la paix après avoir visité le site », estime Emiko Sakamoto, habitante de la région. Elle avait déjà visité l’édition qui avait été organisée à Osaka en 1970 et se dit déterminée à revenir sur le site à plusieurs reprises pour admirer tous les pavillons.

Les expositions universelles sont souvent critiquées pour leur caractère temporaire et leurs vestiges en jachère. L’île artificielle d’Osaka sera rasée après octobre, pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du Grand Anneau seront réutilisés, selon la presse japonaise.

Le Monde avec AFP

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