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Le défi de l’insertion des jeunes diplômés dans l’humanitaire : « Pour un poste, on peut recevoir 200 ou 300 candidatures »

Face à la multiplication des crises dans le monde et à la professionnalisation croissante du secteur, de plus en plus d’étudiants se tournent vers des formations spécialisées. Mais, entre la localisation de l’aide, qui privilégie l’embauche de personnels locaux, et les récentes coupes budgétaires, l’insertion n’est pas aisée.

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Palm Illustrations

Par Séverin Graveleau

Publié aujourd’hui à 06h00

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EnquêteFace à la multiplication des crises dans le monde et à la professionnalisation croissante du secteur, de plus en plus d’étudiants se tournent vers des formations spécialisées. Mais, entre la localisation de l’aide, qui privilégie l’embauche de personnels locaux, et les récentes coupes budgétaires, l’insertion n’est pas aisée.

Quand Lou Pénisson raconte qu’elle veut faire carrière dans l’humanitaire, ses interlocuteurs ont souvent la même réaction. « C’est un métier, ça ? », imite en souriant l’étudiante de 21 ans. Après une double licence histoire-sciences politiques, la jeune femme est aujourd’hui en première année du master « Développement et action humanitaire » de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Elle espère que cette formation lui permettra, un jour ou l’autre, de se mettre au service d’une grande ONG « pour aller aider partout dans le monde où il y a des gens dans le besoin », raconte-t-elle.

Cette envie « d’avoir un travail aligné avec [ses] valeurs et convictions » la porte depuis ses années de collège. A l’époque, elle s’investissait déjà dans un « club solidaire » venant en aide aux plus démunis. Mais, depuis le début de sa formation, Lou Pénisson comprend aussi « que malgré les besoins et les crises qui se multiplient un peu partout, trouver un premier stage et un premier emploi n’est pas forcément aisé [car] il n’y a pas tant de places que cela ». D’autant plus depuis le gel de l’aide humanitaire américaine, en février, par le président Donald Trump, dont dépendaient de nombreuses ONG, notamment françaises. Une partie d’entre elles ont déjà annoncé mettre en pause certains programmes et recrutements de personnel.

Pas de quoi atténuer la vocation de l’étudiante, qui se verrait bien « rester dans le secteur toute la vie », de préférence « sur le terrain et à l’international », étant donné la diversité des métiers qu’on peut y exercer, et dont elle a pris la mesure depuis septembre 2024. Bien au-delà des seuls périmètres de la santé ou de l’éducation auxquels on pense spontanément, les travailleurs humanitaires sont coordinateurs de programme d’aide, chargés de mission, responsables logistiques, administrateurs chargés des finances ou de l’évaluation des aides, chargés de plaidoyer, dans le conseil, etc.

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