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Le président des Etats-Unis a donné mandat à son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, d’organiser le retrait des Etats-Unis de l’accord fiscal mondial négocié par l’Organisation de coopération et de développement économiques.

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Le président américain, Donald Trump, lors d’un discours à Las Vegas (Nevada), le 25 janvier 2025.

Il y a quinze jours encore, à la mi-janvier, l’impôt minimum mondial de 15 % sur les profits des multinationales était une réalité. Un projet piloté par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), déjà mis en œuvre, depuis janvier 2024, dans l’Union européenne mais aussi au Royaume-Uni, au Japon ou au Canada, et sur le point de se déployer plus largement encore. Il allait porter un coup d’arrêt durable aux politiques d’évitement de l’impôt des géants de la tech, de l’industrie ou des services, dans les paradis fiscaux, ainsi qu’au dumping fiscal, tout en organisant une répartition plus équitable des recettes fiscales entre Etats. Ce big bang fiscal était voué à rapporter jusqu’à 200 milliards de dollars (192 milliards d’euros) de recettes supplémentaires par an, selon l’estimation de l’OCDE.

Mais en un court « mémorandum », signé le jour même de son investiture, le 20 janvier, en même temps qu’une rafale de décrets présidentiels portant sur le climat et l’immigration, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a tout torpillé : des années de négociations diplomatico-financières sur la corde raide pour garder autour de la table les grandes puissances et les pays en développement, des dizaines de milliers d’heures de travail pour faire converger des intérêts contradictoires et, finalement, un accord fiscal à valeur de compromis calibré au millimètre, paraphé, fin 2021, par 140 Etats. Dont les Etats-Unis, soutien indispensable à une mise en œuvre globale de la réforme, en tant que première économie mondiale et pays d’origine d’une grande partie des multinationales.

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