« L’année 2024 s’annonçait comme très mauvaise en termes de fréquentation cinématographique, en raison de la pénurie de films des studios hollywoodiens, liée à la grève des acteurs et des scénaristes », rappelle Eric Marti, directeur général de Comscore Movies France. Effectivement, l’année s’est globalement soldée par de moins bons résultats qu’en 2023, et les pays qui s’en sortent le mieux ont bénéficié d’un attrait des spectateurs pour les productions nationales. « La dynamique des derniers mois permet d’envisager une année plus prometteuse en 2025 », prévoit cet expert.

Le principal marché, les Etats-Unis (qui a toujours inclus le Canada dans les statistiques cinématographiques), s’est légèrement contracté, de 3,4 % entre 2024 et 2023, pour atteindre 8,75 milliards de dollars (8,33 milliards d’euros) au box-office. Un résultat qui reste très en deçà (entre – 20 % et – 25 % ) de ceux enregistrés avant la pandémie de Covid-19, même si le rattrapage enclenché en milieu d’année a permis de limiter la casse. « De fait, dans le top 20 des films à plus gros succès aux Etats-Unis en 2024, 17 sont sortis après juin », souligne Eric Marti. Et les sept premières semaines de 2025 se révèlent très encourageantes (+ 19 % par rapport à la même période de 2024), d’autant plus que toute l’année sera marquée par la sortie de locomotives, comme les prochains Superman, Avatar ou Mission : Impossible.

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