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Les ministres de l’industrie et du commerce des trois pays se sont réunis à Séoul, dimanche, pour discuter d’un accord de libre-échange, face aux relèvements de droits de douane décidés par Washington.

De gauche à droite, le ministre de l’industrie japonais, Yoji Muto, son homologue sud-coréen, Ahn Duk-geun, et le ministre du commerce chinois, Wang Wentao, prennent la pose à Séoul, dimanche 30 mars 2025.

La réunion fut organisée en urgence en raison du contexte d’accélération des relèvements de droits de douane imposés par les Etats-Unis. Des ministres sud-coréens, japonais et chinois chargés de l’industrie ou du commerce se sont retrouvés, dimanche 30 mars à Séoul, pour renforcer leur coopération alors que l’économie de ces trois puissances asiatiques reste fortement dépendante de leurs exportations.

Le ministre de l’industrie sud-coréen, Ahn Duk-geun, son homologue japonais, Yoji Muto, et le ministre du commerce chinois, Wang Wentao, ont ainsi décidé de « poursuivre les discussions en vue d’accélérer les négociations vers un accord de libre-échange trilatéral complet » et « équitable », selon un communiqué commun.

Des discussions sur un tel accord avaient été entamées en 2013 et ont eu lieu jusqu’en 2019, avant de marquer le pas. Elles avaient été relancées en 2024 à l’occasion d’un exceptionnel sommet tripartite réunissant des dirigeants des trois pays à Séoul.

Dans l’immédiat, « nous continuerons d’œuvrer pour garantir des conditions de concurrence équitables à l’échelle mondiale afin de favoriser un environnement prévisible pour le commerce et l’investissement, libre, ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent, inclusif », ajoute le communiqué pour marquer le contraste avec les revirements incessants de Washington sur sa politique douanière, qui exacerbent les incertitudes pour les entreprises.

Pour les trois pays, il s’agit d’« intensifier progressivement leurs coopérations » afin « de créer un environnement commercial prévisible, stabiliser les chaînes d’approvisionnement, améliorer la communication sur les contrôles à l’exportation », insiste Séoul dans une déclaration distincte.

« L’unilatéralisme et le protectionnisme se propagent »

Plus généralement, Séoul, Pékin et Tokyo sont convenus dimanche de « collaborer étroitement » pour pousser à une réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et encourager l’adhésion de nouveaux membres au vaste Partenariat économique global régional (RCEP) réunissant la Chine et quatorze pays asiatiques.

« L’unilatéralisme et le protectionnisme se propagent, exerçant une forte pression sur les échanges mondiaux et augmentant l’incertitude. Les trois pays doivent assumer la responsabilité (…) de préserver le système commercial multilatéral et promouvoir l’intégration économique régionale », a insisté, de son côté, le gouvernement chinois dans son communiqué.

A eux trois, la Chine, le Japon et la Corée du Sud représentent environ 20 % de la population du globe, un quart de l’économie mondiale et 20 % du commerce planétaire.

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Cette réunion tripartite survient après l’application depuis la mi-mars de droits de douane américains de 25 % sur l’acier et l’aluminium, et à quelques jours de l’imposition à partir du 2 avril de surtaxes douanières de 25 % sur les automobiles importées aux Etats-Unis.

Le Japon et la Corée du Sud représentent respectivement 16 % et 15 % du total des importations automobiles des Etats-Unis, un secteur majeur pour leurs économies nationales. La Chine est, de son côté, sous le coup d’une surtaxe douanière totale de 20 % visant toutes ses exportations vers les Etats-Unis.

Le Monde avec AFP

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