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Chronique

auteur

Philippe Escande

Une interminable épidémie de grippe aviaire a multiplié les prix par plus de deux en un an et contraint le pouvoir américain à l’importation et au soutien financier du secteur, contre ses dogmes de fermeture des frontières et de déréglementation, souligne Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

Publié hier à 10h35, modifié hier à 12h29 Temps de Lecture 1 min. Read in English

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Dans une épicerie de Glenview, dans l’Illinois, aux Etats-Unis, le 10 février 2025.

Ce week-end s’ouvre la période des carnavals. Dans certains, on se lance encore des œufs, symbole du passage vers le jeûne du carême. C’est en direction de leur président, Donald Trump, que beaucoup d’Américains aimeraient en jeter quelques-uns, en signe de mécontentement.

Mais ils ne le feront pas, ils sont bien trop chers ! Leur prix a été multiplié par plus de 2,5 en un an, jusqu’à 12 dollars (11,50 euros) la douzaine et ils sont devenus, pour l’Américain moyen, le symbole de l’inflation qui ravage son pouvoir d’achat.

En cause, une épidémie de grippe aviaire qui n’en finit pas de décimer les élevages américains et les a conduits à sacrifier déjà plus de 160 millions de volailles. En catastrophe, le département de l’agriculture a annoncé un nouveau plan d’aide de 1 milliard de dollars, après 2 milliards investis depuis 2022. Cette affaire d’œufs, aliment sacré du brunch, illustre l’absurdité des positions extrémistes du nouveau pouvoir sur ses deux obsessions du moment : la fermeture des frontières et la déréglementation.

La sécurité alimentaire est aussi celle des importations

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