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Jacob Soll
Historien
Père du protectionnisme aux Etats-Unis, le secrétaire au Trésor de 1789 à 1795 Alexander Hamilton se méfiait aussi de ses excès, contrairement à Donald Trump, qui tombe à bras raccourcis dedans, estime l’historien Jacob Soll, dans une tribune au « Monde ».
Publié aujourd’hui à 14h00 Temps de Lecture 3 min.
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Sous l’impulsion de Donald Trump (mais aussi de Joe Biden), les Etats-Unis, jusque-là perçus comme le bastion du capitalisme libéral, sont devenus une nation ouvertement protectionniste. Certains soulignent que cette évolution s’inscrit dans une très ancienne tradition, qui remonte aux origines. L’un des Pères fondateurs, Alexander Hamilton (1757-1804), n’était-il pas le premier protectionniste américain ? Vrai, même si l’approche du commerce international de Hamilton était très différente de celle de l’actuel président. Il croyait qu’il fallait protéger les industries américaines naissantes, mais pas de puissants intérêts.
Jeune nation née d’une guerre contre le Royaume-Uni, les Etats-Unis étaient dépendants des grandes puissances européennes, et leur économie était vulnérable. En 1790, le président George Washington demanda au Congrès de « promouvoir les manufactures », afin que le pays devienne autosuffisant, « notamment pour les fournitures militaires ». L’Amérique avait souffert de pénuries durant la guerre d’indépendance, et le président et le secrétaire au Trésor, Alexander Hamilton, restaient traumatisés par le Prohibitory Act britannique de 1775, un blocus commercial qui avait privé le pays de produits de première nécessité. Hamilton en était venu à penser que le discours sur le libre-échange n’était qu’un écran de fumée pour permettre la domination britannique des marchés.
En décembre 1791, Hamilton présenta au Congrès son rapport sur les manufactures. Ce plan répondait aux arguments d’Adam Smith, qui affirmait que le libre-échange créait de la richesse dans tous les cas de figure. Hamilton proposa, « par le soutien extraordinaire du gouvernement, d’accélérer la croissance des manufactures ». Il prônait l’utilisation des subventions et des droits de douane pour « préserver l’équilibre du commerce ».
Il affirmait que les filatures de coton étaient responsables des « immenses progrès » de la Grande-Bretagne et qu’il fallait, pour les connaître, se doter d’une véritable stratégie industrielle, en suivant l’exemple du « grand Colbert ». La voie à suivre était d’imposer des droits de douane modérés, entre 7 % et 10 %, et de distribuer des subventions à certaines industries comme la sidérurgie.
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