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« Nous voulons donner une chance aux négociations, a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures entreront en vigueur. »
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Les tensions commerciales attisées par Donald Trump n’ont pas encore fait grimper l’inflation américaine. Selon l’indice des prix à la consommation (en anglais, consumer price index ou CPI), les prix ont légèrement baissé en mars aux Etats-Unis, déjouant les attentes des marchés, du fait en particulier du franc recul du pétrole (-6,3 % sur un mois et -9,8 % sur un an).
Par rapport au mois précédent, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,1 %, après une hausse de 0,2 % en février, selon le ministère du travail américain. Les analystes anticipaient une hausse de l’indice de 0,1 %, selon le consensus publié par MarketWatch. Sur un an, l’inflation a nettement ralenti à 2,4 % (contre + 2,8 % février). Les analystes s’attendaient à un moindre ralentissement (à + 2,6 % selon le consensus).
Les économistes prédisent un rebond de l’inflation aux Etats-Unis du fait des nouveaux droits de douane mis en place par le gouvernement Trump. En mars, l’essentiel de ces surtaxes n’était pas encore entré en vigueur.
« Il faut voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide », a estimé, jeudi, le ministre de l’économie suisse, Guy Parmelin, concernant la pause sur les droits de douane, cette suspension de quatre-vingt-dix jours donnant à la Suisse le temps « d’approfondir le sujet et de comprendre ce que veulent les Etats-Unis », même s’il déplore l’incertitude que génère la nouvelle politique américaine. En marge d’une conférence de presse à Berne, M. Parmelin a ajouté : « 10 %, c’est mieux que 31 % ».
« Tout ce qui allège la facture est bon à prendre. » Au vu de son excédent commercial avec les Etats-Unis, la Suisse s’était vu infliger la semaine dernière des droits de douane plus lourds que d’autres partenaires commerciaux, dont l’Union européenne pour qui la barre avait été fixée à 20 %. La Suisse a fait le choix de ne pas imposer de mesures de rétorsions, pour l’instant, pour ne pas faire monter la pression avec les Etats-Unis, un marché-clé pour ses exportations.
Mercredi 9 avril, les Etats-Unis ont annoncé taxer désormais les produits chinois à 125 %. La guerre commerciale entre les deux pays s’amplifie encore, alors que Washington relâche la pression sur le reste du monde.
La Chine a annoncé, jeudi, qu’elle allait réduire, « modérément », le nombre de films américains diffusés officiellement sur son territoire, une nouvelle mesure de rétorsion contre les Etats-Unis à la suite de l’escalade de la guerre commerciale.
Donald Trump a annoncé, mercredi, durcir les droits de douane visant les produits chinois importés, les portant à un niveau de 125 %. « Les mauvaises pratiques du gouvernement américain qui consistent à abuser des droits de douane contre la Chine ne peuvent que réduire encore davantage la popularité des films américains auprès des spectateurs chinois », a déclaré un porte-parole du bureau national du film.
« Nous suivrons les règles du marché, respecterons les choix des spectateurs et réduirons modérément le nombre de films américains importés », a-t-il souligné dans un communiqué, officiellement publié en réponse à une question sur les répercussions de la guerre commerciale.
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Le premier ministre canadien, Mark Carney, a qualifié la pause du président Trump sur les droits de douane mondiaux de « répit pour l’économie mondiale ». « Comme le président Trump et moi-même en sommes convenus, le président américain et le premier ministre canadien entameront des négociations sur une nouvelle relation économique et de sécurité immédiatement après l’élection fédérale [du 28 avril] », a-t-il poursuivi.
M. Carney, qui a succédé en mars à Justin Trudeau en tant que premier ministre, est membre du parti libéral, dont la victoire est largement attendue. Partenaire commercial majeur des Etats-Unis, le Canada a été relativement épargné par la dernière salve de taxes douanières tous azimuts de Washington.
La représentante démocrate américaine Alexandria Ocasio-Cortez a appelé les membres du Congrès qui ont acheté des actions au cours des dernières quarante-huit heures à divulguer leurs transactions, alors que plusieurs élus démocrates ont émis des soupçons, estimant que Donald Trump avait peut-être, en encourageant à acheter des actions juste avant son revirement spectaculaire sur les droits de douane, illégalement manipulé les marchés.
« La date limite pour déclarer ses opérations est fixée au 15 mai, écrit Mme Ocasio-Cortez sur X. Il est temps d’interdire les délits d’initié au Congrès. »
Le sénateur Adam Schiff a aussi appelé mercredi le Congrès à enquêter pour savoir si le Donald Trump s’est livré à un délit d’initié. « Je vais faire de mon mieux pour le découvrir », a déclaré le démocrate californien au magazine Time, disant vouloir s’attaquer aux « délits d’initié pour l’enrichissement personnel ».
« Nous voulons donner une chance aux négociations. Tout en finalisant l’adoption des contre-mesures européennes, qui ont reçu un fort soutien de la part de nos Etats membres, nous les suspendrons pendant quatre-vingt-dix jours », a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué. « Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures entreront en vigueur. Les travaux préparatoires à de nouvelles contre-mesures se poursuivent. Comme je l’ai déjà dit, toutes les options restent envisageables », a-t-elle précisé.
Le dollar reflue jeudi, après une brève remontée la veille suivant l’annonce par Donald Trump d’une pause de quatre-vingt-dix jours pour une partie des surtaxes douanières, et tandis que le marché s’attend à un ralentissement de l’inflation en mars aux Etats-Unis. Vers 12 h 05 à Paris, le billet vert lâchait 1,07 % face à l’euro, à 1,1068 dollar. Il chutait également de 1,73 % face au franc suisse, et de 1,29 % par rapport au yen japonais, deux monnaies considérées comme des valeurs refuges.
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Les principaux instituts économiques allemands ont revu à la baisse, jeudi, leur prévision de croissance de 2025 pour la première économie européenne, à 0,1 % du PIB, contre 0,8 % précédemment, face à la guerre commerciale lancée par Donald Trump.
« A court terme, la nouvelle politique douanière américaine et l’incertitude économique pèsent sur l’économie allemande », expliquent les instituts dans un communiqué commun. Ils tablent, en revanche, sur une hausse du PIB de 1,3 % l’an prochain en Allemagne.
Le Japon continuera à exhorter les Etats-Unis à réévaluer leurs projets de droits de douane dans l’espoir d’obtenir un sursis à plus long terme, même après la pause de quatre-vingt-dix jours annoncée par le président Donald Trump, a déclaré le principal représentant du commerce du pays.
« Nous comprenons que les droits de douane sur l’aluminium, l’acier et les automobiles restent en place, et notre position reste inchangée », a déclaré Ryosei Akazawa, nommé cette semaine principal négociateur du pays sur les taxes américaines, cité par l’agence de presse Bloomberg. « Nous continuons d’exprimer nos vives inquiétudes et nous demandons à ce qu’elles soient réexaminées instamment ». M. Akazawa a ajouté qu’il n’avait pas encore fixé de dates précises pour un voyage à Washington.
Le cours du pétrole, très sensible aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ont plié jeudi, après avoir fait les montagnes russes la veille, les prix s’étant envolés à l’annonce de Donald Trump après un début très difficile. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,45 % à 64,53 dollars, quand son équivalent américain, le WTI, cédait 1,33 % à 61,52 dollars.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a salué jeudi le « partenariat solide » entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande, lors d’un appel avec le premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, soulignant « l’importance de conditions prévisibles et équitables pour le commerce international ».
Les deux dirigeants ont discuté des perspectives pour une « coopération plus étroite » entre l’UE et le CPTPP (pour « Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership »), un partenariat de libre-échange transpacifique, écrit la Commission dans un communiqué publié à l’issue de cet échange. « Elle a montré son intérêt pour un examen plus approfondi de cette question, dans le cadre de son engagement en faveur d’un commerce libre et équitable et de la promotion de partenariats solides dans le monde entier », écrit la Commission.
Cet accord compte douze membres parmi lesquels la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Mexique, le Royaume-Uni, le Japon et le Vietnam, mais les Etats-Unis n’en font pas partie.
Très attaquées lors de la débâcle boursière des derniers jours, les valeurs bancaires caracolent désormais en tête avec le retour de l’appétit des investisseurs pour le risque. Elles sont aussi portées par la stabilisation des taux d’emprunts longs des Etats après une flambée massive, un phénomène favorable à leurs marges. Société Générale s’envolait de 9,14 % à 37,50 euros, BNP Paribas décollait de 9,60 % à 69,90 euros et Crédit agricole de 5,18 % à 15,75 euros vers 10 h 30, heure de Paris.
La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l’aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis étant lié au secteur. Airbus flambait ainsi de 7,57 % à 143,58 euros, Dassault Aviation gagnait 3,69 % à 292,60 euros.
Les entreprises de matériaux de constructions profitent aussi de la dynamique, avec ArcelorMittal qui s’envolait de 7,99 % à 23,65 euros, et Saint-Gobain de 9,48 % à 83,82 euros.
Après le revirement de Donald Trump sur les droits de douane supplémentaires imposés à de nombreux pays, dont ceux de l’Union européenne, « la Commission européenne va prendre le temps qu’il faudra pour évaluer ces récentes évolutions, en consultant les pays membres et le secteur de l’industrie, avant de se mettre d’accord sur les prochaines étapes », a déclaré le porte-parole de la Commission chargé du commerce, Olof Gill, sur X.
Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par les droits de douane de l’administration du président américain : 25 % sur l’acier et l’aluminium, mi-mars, puis 25 % sur les automobiles, début avril, et enfin 20 % sur tous les autres produits européens, le 9 avril.
Le bloc européen, comme des dizaines de pays dont le Japon, sera soumis à des droits de douane de base de 10 % le temps de la suspension. Restent en vigueur les droits sur les automobiles et sur les métaux, ces derniers faisant l’objet d’une riposte européenne adoptée mercredi.
Le revirement de Donald Trump sur les droits de douane est « un début de retour à la raison économique », estime François Villeroy de Galhau. Du moins, c’est « une moins mauvaise nouvelle », a tempéré le gouverneur de la Banque de France sur France Inter, soulignant qu’« il reste deux mauvais ingrédients : l’imprévisibilité, qui est toujours l’ennemie de la confiance et de la croissance, et le protectionnisme ».
« Le fait que les Européens aient gardé leur sang-froid et leur unité a été une bonne chose. Il va falloir avoir ces qualités-là dans la négociation qui va s’ouvrir », a-t-il ajouté. « Il ne faut pas rester tétanisés à subir ce qu’il se passe. Il va falloir bien négocier, de façon groupée entre Européens. Il faut nous mobiliser pour retrouver davantage de maîtrise de notre destin économique. »
Selon lui, la politique menée par Donald Trump ces derniers jours a provoqué « un choc négatif pour la croissance américaine et, à moindre titre, pour la croissance européenne ». « Nous ne voyons pas de récession en France », précise toutefois le gouverneur de la Banque de France, qui prévoit une actualisation des prévisions françaises en juin.
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Donald Trump a reconnu mercredi qu’il surveillait la chute du marché américain de la dette, ou marché obligataire, avant de décider de sa pause, ajoutant devant la presse avoir constaté que ses surtaxes douanières « effrayaient un peu ».
Les taux d’emprunts américains avaient, en effet, connu une flambée mercredi, jusqu’à 4,5 %, signe de la fuite des investisseurs, après avoir été plébiscités en tant que valeur refuge, car ils offrent un rendement garanti pour les investisseurs.
Plus une obligation est recherchée par les investisseurs, plus son taux d’intérêt va baisser. Ils cherchent, en revanche, à être mieux rémunérés lorsqu’ils jugent la dette d’un Etat plus risquée, ce qui fait monter le taux. Jeudi, le taux auquel les Etats-Unis empruntent à échéance dix ans atteignait 4,32 % vers 9 h 30 (à Paris), contre 4,34 % à la clôture mercredi.
« Les Etats-Unis ont récemment annoncé (…) l’imposition de droits de douane indiscriminés sur tous leurs partenaires commerciaux, y compris la Chine, ce qui porte gravement atteinte aux droits et aux intérêts légitimes des entreprises chinoises et affecte gravement la stabilité de l’ordre économique mondial », a déclaré He Yongqian, porte-parole du ministère du commerce chinois, lors d’une conférence de presse.
« La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel », a-t-elle fait valoir, promettant que la Chine « se battra jusqu’au bout » si elle continue d’être visée par la campagne de droits de douane de Washington.
Les Bourses européennes ont décollé à l’ouverture, après l’annonce par Washington d’une pause de quatre-vingt-dix jours sur les droits de douane additionnels massifs, ramenés à 10 % pour l’ensemble des pays du monde, à l’exception de la Chine. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 6,27 %, Francfort 7,81 %, Londres 5,91 % et Milan 7,81 %. La Bourse suisse décollait de 7,47 %.
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