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Ces exemptions s’appliquent notamment à des produits électroniques importés aux Etats-Unis de Chine, à laquelle Donald Trump a infligé des droits de douane de 145 %.
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Les Etats-Unis, en pleine guerre commerciale avec la Chine, ont décidé d’exempter les smartphones et les ordinateurs des récentes surtaxes douanières imposées par Donald Trump, selon une notice du service des douanes.
Ces exemptions s’appliquent notamment à des produits électroniques importés aux Etats-Unis de Chine, à laquelle Donald Trump a infligé des droits de douane de 145 %. Les semi-conducteurs sont eux concernés par une exemption de la surtaxe de 10 % appliquée à la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Le ministre du commerce chinois, Wang Wentao, a prévenu l’Organisation mondiale du commerce (OMC) que les droits de douane américains porteront « de graves préjudices aux pays en développement, en particulier aux moins développés d’entre eux, et pourraient même déclencher une crise humanitaire », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique vendredi avec la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, selon un communiqué de son ministère.
Le gouvernement de Taïwan a annoncé samedi avoir tenu de premières négociations tarifaires avec les Etats-Unis et indiqué tabler sur une poursuite des discussions pour établir une « relation économique et commerciale forte et stable ».
Le président taïwanais Lai Ching-te avait indiqué la veille que l’île, qui cherche à protéger ses exportateurs d’un droit de douane de 32 %, figurait « sur la première liste de négociation du gouvernement américain ». Nous « échangeons des points de vue sur les droits de douane réciproques Taïwan-Etats-Unis, les barrières commerciales non tarifaires et un certain nombre d’autres questions économiques et commerciales, y compris le contrôle des exportations », indique samedi le Bureau des négociations commerciales de Taïwan dans un communiqué.
L’excédent commercial de Taïwan avec les Etats-Unis est le septième plus élevé de tous les pays. Il a atteint 73,9 milliards de dollars en 2024. Environ 60 % des exportations taïwanaises vers les Etats-Unis sont des produits des technologies de l’information et de la communication, dont les semi-conducteurs. Les puces ont été exemptées des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump.
La Bourse de New York a clôturé en hausse, s’accordant un répit au terme d’une semaine marquée par une nervosité très forte des investisseurs face aux incessants développements et revirements de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump.
Le Dow Jones a avancé de 1,56 %, l’indice Nasdaq de 2,06 % et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,81 %. « Le marché se reprend et récupère une partie de ses pertes » de début avril, explique à l’Agence France-Presse Angelo Kourkafas, de la société de services financiers Edward Jones.
Sur la semaine, les indices de référence de la place américaine s’affichent en nette progression : le Nasdaq a ainsi avancé de plus de 7 %, même s’il reste bien en deçà du niveau auquel il évoluait avant le 2 avril et l’annonce par Donald Trump d’une volée de droits de douane prohibitifs sur la majorité des produits issus des partenaires commerciaux des Etats-Unis.
« L’expression “montagnes russes” n’est pas un terme technique, mais c’est probablement [la meilleure] pour décrire l’évolution des prix sur les marchés boursiers cette semaine », écrit Adam Turnquist, de LPL Financial.
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La Réserve fédérale (Fed) américaine est « absolument prête » à agir pour stabiliser les marchés financiers si la situation se dégrade, a assuré vendredi Susan Collins, qui y siège en tant que présidente de la Fed de Boston, dans un entretien accordé au Financial Times.
« Les marchés continuent à bien fonctionner » et « nous ne constatons pas de problèmes de liquidité dans l’ensemble », mais la banque centrale « dispose d’outils pour répondre aux inquiétudes concernant le fonctionnement des marchés ou la liquidité si elles se présentent », dit-elle.
« Nous avons dû déployer assez rapidement divers outils », poursuit Susan Collins, évoquant des crises antérieures. « Nous serions absolument prêts à le faire si nécessaire. »
Six sénateurs démocrates ont demandé, vendredi, au gendarme boursier américain d’ouvrir une enquête pour déterminer si Donald Trump a commis une infraction en encourageant l’achat d’actions juste avant son revirement spectaculaire sur les droits de douane.
Les élus, emmenés par la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, rappellent dans une lettre adressée à la Securities and Exchange Commission (SEC) que Donald Trump a écrit mercredi matin : « C’EST LE BON MOMENT POUR ACHETER », sur sa plateforme Truth Social, quelques minutes après l’ouverture de Wall Street. Quelques heures plus tard, il annonçait la suspension pour quatre-vingt-dix jours des droits de douane supplémentaires, à l’exception de ceux imposés à la Chine, provoquant un rebond boursier historique.
« Nous demandons instamment à la SEC d’enquêter pour déterminer si les annonces douanières ont enrichi les proches et les amis de l’administration aux dépens du public américain », écrivent les sénateurs. La SEC n’est pas contrainte de répondre favorablement à cette demande.
Le sénateur de Californie Adam Schiff avait déjà écrit, jeudi, au directeur par intérim du Bureau pour l’éthique gouvernementale (Office of Government Ethics, OGE), une agence fédérale indépendante, et à Susie Wiles, la cheffe de cabinet de la Maison Blanche, pour leur demander d’ouvrir une enquête « urgente ».
Bonjour Lina rêve,
Près d’un tiers du budget fédéral russe pour 2025, dont 9 % sont consacrés à la défense, doit provenir de la vente d’hydrocarbures, une manne financière effectivement essentielle à la poursuite de l’offensive en Ukraine. L’économiste russe Evgueni Kogan, interrogé mardi par l’Agence France-Presse, n’a pas exclu une baisse des dépenses russes de défense et de sécurité, en raison du recul des cours, mais elle sera, selon lui, légère et probablement pas immédiate.
Les autorités russes ont toutefois exprimé leur inquiétude, cette semaine. « Si ces guerres douanières (…) se poursuivent, cela entraînera une baisse du commerce mondial, de l’économie mondiale et, potentiellement, de la demande pour nos ressources énergétiques (…) Il existe donc des risques », a déclaré Elvira Nabioullina, présidente de la Banque centrale, lors d’une réunion avec des députés, ce que le ministère des finances russe a également reconnu le même jour. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, avait déclaré la veille que la situation était suivie « de près ».
« Plus les prix du pétrole seront bas, moins les Russes auront d’argent pour financer leur guerre », a, quant à lui, écrit lundi Andriy Yermak, chef de l’administration présidentielle ukrainienne, sur les réseaux sociaux.
Fort de 75 000 fabricants, le plus grand marché de gros au monde ne s’inquiète pas outre mesure de la flambée des taxes douanières américaines déclenchée par Donald Trump. Les entrepreneurs chinois présents à Yiwu visent et accueillent toujours plus de clients de pays émergents.
Par Jordan Pouille
Noël est encore bien loin, sauf à Yiwu, cette ville chinoise de la province du Zhejiang qui accueille le plus grand marché de gros au monde, fort de 75 000 fournisseurs, répartis en six ensembles de bâtiments. L’un d’eux rassemble tout ce que la Chine ou presque peut offrir de fabricants de sapins artificiels, de guirlandes, de boules en tout genre. Le bureau de Kitty Shuang Peng, qui, en 2024, a repris avec son compagnon l’usine de ses parents fondée il y a vingt ans et ses cinquante salariés, est encerclé de conifères factices.
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Les nouveaux droits de douane imposés par les Etats-Unis « provoqueront d’autres ondes de choc » en Afrique, a averti vendredi Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).
Ces nouvelles taxes vont entraîner un affaiblissement des monnaies locales en raison de la baisse des recettes de change et 47 pays africains risquent de subir des droits de douane encore plus élevés, a-t-il déclaré à la National Open University of Nigeria, à Abuja, après avoir évoqué également l’émigration et la réduction de l’aide étrangère.
« L’inflation augmentera à mesure que les coûts des biens importés seront en hausse et que les monnaies se dévalueront par rapport au dollar américain (…) Le coût du service de la dette, par rapport aux recettes publiques, va croître à mesure que les recettes prévues diminueront », a-t-il poursuivi, ajoutant que l’Europe et l’Asie « achèteront moins de biens en provenance d’Afrique ».
« Si les Etats-Unis souhaitent réellement entamer des pourparlers, ils doivent cesser leur comportement capricieux et destructeur », écrit vendredi le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Lin Jian, sur X.
« Pour le bien-être des Chinois et des peuples du monde, pour l’équité et la justice de l’ordre mondial, la Chine ne pliera jamais sous la pression maximale des Etats-Unis. Donnez un doigt à la brute, elle vous prendra le bras », ajoute M. Lin.
John Williams, président de la Fed de New York, qui vote les décisions de politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis, a fortement dégradé vendredi ses prévisions pour la première économie mondiale, en raison des « turbulences » dues, notamment, aux droits de douane.
« Je m’attends désormais à ce que la croissance du PIB [produit intérieur brut] ralentisse considérablement par rapport à son rythme de l’an dernier, vraisemblablement sous 1 % », a-t-il déclaré à Puerto Rico. La croissance du PIB était de 2,8 % en 2024.
« Du fait de cette décélération de la croissance, j’anticipe que le taux de chômage va croître, passant d’ici la fin de l’année (…) à 4,5 % [voire] 5 %, a-t-il poursuivi, alors que ce taux est de 4,2 % actuellement. Je m’attends à ce que les droits de douane relevés amènent cette année l’inflation entre 3,5 % et 4 %. » L’indice d’inflation de référence pour la Fed, le CPE, est, pour l’heure, de 2,5 %, son objectif étant de 2 %.
« Je pense que nous sommes très proches d’une récession, si ce n’est pas déjà le cas », a déclaré vendredi Larry Fink, PDG de BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, sur CNBC. « Je pense que nous allons assister à un ralentissement général jusqu’à ce qu’il y ait davantage de certitudes. Or, nous avons maintenant une pause de quatre-vingt-dix jours sur les droits de douane réciproques, ce qui signifie une incertitude plus longue et plus importante », a-t-il ajouté.
Les principales places boursières européennes ont terminé majoritairement en petite baisse vendredi, au terme d’une semaine de montagnes russes, à mesure que les Etats-Unis et la Chine s’enfoncent dans la guerre commerciale. La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,3 %, Francfort de 0,92 %, Milan de 0,73 %. Seule Londres termine en terrain positif, avec une hausse de 0,64 %.
Sur la semaine, les pertes sont finalement limitées : l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a perdu près de 2 %.
A Wall Street, le Dow Jones glissait de 0,07 %, l’indice Nasdaq gagnait 0,2 % et l’indice élargi S&P 500 0,02 % vers 17 h 45, heure de Paris. Sur la semaine, ils restent toutefois en hausse.
Bonjour Logique éco,
La dépréciation d’une monnaie favorise généralement les exportations, puisque cela entraîne une baisse du prix des produits à l’étranger. L’un des objectifs de la hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump était le rééquilibrage de la balance commerciale avec les pays qui exportent davantage aux Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains.
Le locataire de la Maison Blanche accuse certains d’entre eux, en particulier la Chine, de manipuler le cours de leur devise pour en réduire la valeur et favoriser leurs exportations. La baisse du dollar pourrait donc contribuer à un rééquilibrage, mais elle risque de provoquer une inflation importée, puisqu’elle se traduit également par une hausse du prix des produits étrangers.
Pour le quatrième mois d’affilée, la confiance des consommateurs a fortement reculé en avril aux Etats-Unis, où les personnes interrogées redoutent une forte hausse de l’inflation, une dégradation de l’activité économique et une progression du chômage, selon un baromètre régulier publié vendredi.
Un indice évaluant cette confiance a reculé à 50,8 en avril, ce qui représente un recul de près de 11 % sur un mois et de 34,2 % par rapport à l’année précédente, selon une estimation préliminaire de l’université du Michigan, qui souligne les inquiétudes dues à l’offensive douanière des Etats-Unis.
Les analystes s’attendaient à un repli moindre, autour de 54,6, selon le consensus publié par le site d’informations MarketWatch. « Ce recul a été, comme les mois précédents, généralisé et unanime quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’études, le lieu de vie ou l’appartenance politique », souligne Joanne Hsu, directrice de cette enquête, dans un communiqué. Le moral des consommateurs, ajoute-t-elle, « est maintenant 30 % plus bas qu’en décembre 2024 en raison des inquiétudes grandissantes autour des développements de la guerre commerciale ». Elle relève aussi que les anticipations d’inflation ont bondi à leur plus haut niveau depuis 1981.
Après une ouverture en baisse, la Bourse de New York évolue en hausse, vendredi, grâce aux résultats des banques et à la fin d’une semaine plus que mouvementée, mais elle reste fébrile en raison de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump. Vers 16 h 10, heure de Paris, l’indice Dow Jones gagnait 0,38 %, l’indice Nasdaq prenait 0,65 %, et l’indice élargi S&P 500, 0,42 %.
Malgré la fébrilité du marché, « nous assistons à une sorte de soupir de soulagement », commente Adam Sarhan de 50 Park Investments, cité par l’Agence France-Presse. « Les investisseurs craignaient que les grandes banques ne connaissent un très mauvais trimestre » à cause de l’offensive commerciale lancée par Donald Trump, mais « ce n’est pas le cas », assure l’analyste.
Ce tchat est désormais terminé. Merci à toutes et à tous pour vos nombreuses questions !
Bonjour Inquiète,
Donald Trump a parlé d’ami au moment même où il imposait à la Chine des droits de douane prohibitifs. Dès le début du mandat en janvier, la Chine a voulu montrer qu’elle n’entrerait pas, cette fois, dans le jeu copain-copain de Trump. En 2017, Xi Jinping a reçu Donald Trump à la Cité interdite ; il a joué ce jeu, mais l’année suivante Donald Trump a lancé sa première guerre commerciale. Donc la Chine en a tiré les conséquences. Politiquement, pour elle, en tant que challengeur des Etats-Unis, il n’y a rien à gagner à se laisser emmener dans les mises en scène à la Trump – ami, tape dans le dos, puis humiliation. Il est plus intéressant de se poser en résistance. D’ailleurs, la Chine, souvent critiquée, suscite beaucoup de commentaires positifs ces derniers jours, parce qu’elle oppose un non à Donald Trump. Cela fait deux mois que Trump dit qu’il va bientôt parler à son ami Xi Jinping, mais rien n’advient, évidemment, surtout vu sa politique des derniers jours. Mais la Chine aussi cherche une porte de sortie à l’escalade actuelle, elle peut accepter des compromis pour cela, mais il faut que chacun ait à y trouver suffisamment pour son argumentaire.
Harold Thibault (Pékin, correspondant)
Bonjour abc,
La Chine contrôle très strictement l’information. Le journal télévisé de 19 heures, l’équivalent du « 20 heures » en France, débute systématiquement par les activités de Xi Jinping, puis on évoque les bienfaits de la politique du parti, puis la situation internationale. Les sujets anxiogènes, en Chine, sont traités avec un strict contrôle, les journalistes chinois ne peuvent pas s’en saisir de par eux-mêmes. Mais la télévision chinoise a parlé largement de l’escalade des droits de douane, parce que c’est une information inévitable et qui concerne la Chine, et aussi parce que cela peut démontrer que le régime démocratique n’amène pas nécessairement la compétence au pouvoir. Les conséquences sur l’économie chinoise vont être lourdes, les régions exportatrices vont beaucoup souffrir, dans un moment où elles font déjà de très faibles marges. Si cela continue, se poseront sans nul doute des questions sociales, qui induiront des emplois perdus, la baisse de la croissance…
Harold Thibault (Pékin, correspondant)
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