Maria Callas ou martin-pêcheur ? La Banque centrale européenne (BCE) devra bientôt choisir quel thème inspirera les illustrations des futurs billets en euros. Vendredi 31 janvier, elle a annoncé qu’elle lancerait au deuxième trimestre un concours de dessins dont les résultats seront soumis en 2026 à son conseil des gouverneurs, afin qu’il tranche définitivement entre « la culture européenne » et « fleuves et oiseaux ».

Ce processus, amorcé fin 2022 avec le lancement de consultations publiques, n’aboutira que « plusieurs années » après ce choix à l’impression des nouveaux billets, appelés à remplacer les 29 milliards de billets en circulation aujourd’hui, d’une valeur globale de plus de 1 500 milliards d’euros.

Les deux thèmes en compétition pour succéder aux motifs de la série actuelle, « Epoques et styles architecturaux », sont censés permettre de célébrer un patrimoine commun, et de gommer autant que possible les frontières géographiques et politiques. Car l’exercice est forcément délicat : la BCE n’émettant que six billets différents (de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 euros ; le « 500 euros » originel, accusé de faciliter trafics et blanchiment, n’est plus imprimé), il lui est impossible de faire figurer sur ses billets les 20 pays de la zone euro.

C’est pour cette raison que les billets actuels de la série « Epoques et styles architecturaux » ne représentent aucun monument ou pont existant. Mais, l’exercice étant difficile à répéter pour illustrer le thème de la culture européenne, la banque centrale a retenu six personnalités dont elle met en avant l’itinéraire et la renommée sans frontières, de la cantatrice Maria Callas au romancier Miguel de Cervantes, en passant par la scientifique Marie Curie (dont le portrait figurait sur un billet de 500 francs français, avant le passage à la monnaie unique), le peintre Léonard de Vinci, le compositeur Ludwig van Beethoven et la pacifiste Bertha von Suttner.

Lutte contre la contrefaçon

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