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A partir de sa thèse, la philosophe Céline Marty propose une lecture éclairante du penseur, qui considérait il y a déjà un demi-siècle que « le seul moyen de vivre mieux, c’est de produire moins, de consommer moins, de travailler moins ».

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Livres. Chantre de l’autogestion, pionnier de la décroissance, défenseur du revenu universel et penseur des articulations possibles entre socialisme et écologie, le philosophe André Gorz, disparu en 2007, développe une pensée qui fait écho à des inquiétudes très contemporaines. Il analyse les effets du capitalisme sur le bien-être des travailleurs, met en parallèle domination de la nature et asservissement des individus, et pense un projet d’écologie politique aux ambitions concrètes, où les classes populaires seraient amenées à jouer un rôle central.

Né en Autriche en 1923, André Gorz s’exile en Suisse avant de s’installer à Paris en 1949. Proche de l’Ecole de Francfort, héritier du marxisme et de l’existentialisme, cofondateur du Nouvel Observateur en 1964, il est l’auteur d’une œuvre originale dont la philosophe Céline Marty rend compte dans deux ouvrages parus récemment, L’Ecologie libertaire d’André Gorz (Presses universitaires de France, 400 pages, 23 euros) et Découvrir Gorz (Editions sociales, 184 pages, 12 euros). Le premier, très complet mais exigeant, offre une véritable exégèse de la pensée gorzienne. Le second, plus largement accessible, se présente sous la forme d’extraits commentés.

L’autrice rappelle qu’André Gorz est d’abord un philosophe ancré dans le réel, aux ambitions pratiques et concrètes. Loin de se restreindre au monde de l’abstraction, il se rapproche un temps de la CFDT et du Parti socialiste unifié, participe à des réunions syndicales, compose des résumés de ses ouvrages dans une visée opérationnelle. Il est un penseur de l’aliénation, pour qui le simple fait d’exister dans le contexte capitaliste implique une perte de liberté, de sens et de contrôle sur ce que nous avons de plus fondamentalement humain : « Que nous sommes dominés dans notre travail, c’est une évidence. (…) Mais non que nous sommes dominés dans nos besoins et nos désirs, nos pensées et l’image que nous avons de nous-mêmes », écrit André Gorz. Le concept de besoin ne concerne pas seulement les nécessités vitales, mais aussi et surtout les besoins émotionnels et intellectuels : une société cantonnée à la survie matérielle ne peut qu’échouer.

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