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Donald Trump allège temporairement l’impact des droits de douane pour les constructeurs automobiles produisant aux Etats-Unis

Ces entreprises vont ainsi notamment être exemptées de payer d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium.

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Ces entreprises vont ainsi notamment être exemptées de payer d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium.

Le président américain, Donald Trump, à Harrison Township, dans le Michigan, le 29 avril 2025.

Le président américain, Donald Trump, a signé un décret, mardi 29 avril, visant à éviter aux constructeurs automobiles produisant aux Etats-Unis de payer un cumul de droits de douane sur les véhicules et les pièces détachées importées, et leur a également accordé un allègement temporaire.

« Nous voulons simplement les aider pendant cette période de transition. Du court terme », a déclaré le président avant son départ pour Detroit, au Michigan, cœur de l’industrie automobile américaine, pour marquer ses cent premiers jours au pouvoir. « S’ils ne pouvaient pas avoir de pièces détachées, nous ne voulions pas les pénaliser », a-t-il ajouté sans autre précision.

Les constructeurs vont ainsi être exemptés de payer d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium. Ils paieront le montant « le plus élevé », avait annoncé plus tôt un responsable du ministère du commerce, ajoutant que ces nouvelles dispositions seraient rétroactives au 3 avril.

Le but : installer une chaîne d’approvisionnement aux Etats-Unis

Mardi, M. Trump a également décidé de mettre en place un dispositif temporaire pour réduire la facture douanière des constructeurs produisant et vendant leurs véhicules aux Etats-Unis. Il s’agit de « protéger la sécurité nationale en incitant la production automobile sur le territoire national et en réduisant la dépendance américaine à l’égard des importations de véhicules étrangers et de leurs pièces détachées », précise la proclamation.

Pour tous les véhicules fabriqués et vendus aux Etats-Unis utilisant des pièces détachées importées, constructeurs américains et étrangers pourront ainsi déduire 15 % du prix de vente recommandé la première année – et 10 % la seconde – des frais de douane de 25 % sur les importations suivantes.

Cela correspondra, selon la proclamation, à une déduction de 3,75 % du prix recommandé la première année (3 avril 2025 au 30 avril 2026) et de 2,50 % la seconde (1ᵉʳ mai 2026 au 30 avril 2027). Il s’agit « d’une déduction et non d’un remboursement », avait expliqué le responsable du ministère, affirmant que cette période de deux ans avait été jugée suffisante par les industriels pour installer une chaîne d’approvisionnement aux Etats-Unis.

A ce stade, aucune précision concernant les importations de Chine, qui peuvent être taxées jusqu’à 245 % (véhicules électriques par exemple), n’a été fournie.

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Depuis le 3 avril, tous les véhicules importés sur le territoire américain sont taxés à 25 %. Les constructeurs américains font partie des plus touchés par les nouveaux droits de douane, car ils ont implanté des usines au Mexique et au Canada. Ces deux pays ont un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, mais cela n’a pas empêché Donald Trump de les inclure dans sa guerre commerciale mondiale. Leur processus de production implique souvent des allers-retours entre les trois pays. Les pièces détachées sont supposées être touchées au plus tard le 3 mai.

Réjouissance des constructeurs

« Ford salue et apprécie ces décisions du président Trump, qui vont aider à alléger l’impact des droits de douane sur les constructeurs automobiles, les fournisseurs et les consommateurs », a commenté Jim Farley, patron du constructeur américain, avant l’annonce présidentielle dont la teneur avait transpiré dans les médias depuis lundi soir. Le constructeur « considère les politiques encourageant les exportations et assurant une chaîne d’approvisionnement à coûts abordables pour pouvoir promouvoir davantage de croissance nationale comme essentielles », a-t-il ajouté.

De son côté, la patronne de General Motors, Mary Barra, a salué « le soutien du président Trump envers l’industrie automobile et les millions d’Américains qui dépendent de nous ».

Après l’annonce présidentielle, l’Association des constructeurs américains (AAPC) – qui représente les trois constructeurs historiques Ford, GM et Stellantis (Chrysler, Jeep, Dodge…) – a salué ces décisions. « Appliquer de multiples droits de douane sur le même produit ou la même pièce détachée représentait une inquiétude importante pour les constructeurs américains et nous sommes ravis que cela ait été traité », a commenté Matt Blut, son président, saluant également le dispositif de déduction. Il a précisé que le décret présidentiel allait être « étudié étroitement » pour évaluer son « efficacité » à alléger la facture douanière.

Le Monde avec AFP

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