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Par Dorian Jullien
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ReportageQuelque 4 500 PME et start-up œuvrent comme sous-traitants de la dizaine de grands groupes de l’armement, un secteur qui pèse 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et emploie 220 000 personnes. Elles tentent de répondre à une demande en forte croissance. Reportage dans les ateliers du tourangeau Decomatic et du varois Baumier.
Sur l’étagère des pièces en attente de contrôle, quatre bacs sur sept sont étiquetés « urgent ». Implanté au fond d’une petite zone d’activités de Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire), de l’extérieur, rien ne présume de l’activité de Decomatic. Pourtant, cette PME de 50 salariés fournit chaque année 2 millions de vis, goujons, écrous, boulons, rondelles et raccords à l’avionneur Dassault, au motoriste Safran ou au missilier MBDA. Autant de géants industriels français de la défense comme clients, dont la montée en cadence est palpable sur toute la chaîne d’approvisionnement. Olivier Boijoux, président-directeur général de Decomatic, est formel : « Depuis trois ans, je vois la tension augmenter. Mais là, c’est une tension permanente. »
Pour y faire face, ce spécialiste de la fixation de haute précision s’est adapté. D’abord, depuis 2022 – année du rachat de l’entreprise par M. Boijoux –, 20 salariés ont été embauchés. Puis 3,2 millions d’euros, dont 1,2 million de subventions de la banque publique d’investissement Bpifrance, ont été investis, notamment, dans des machines, dans un logiciel de gestion d’entreprise et dans la mise à niveau en cybersécurité. Devant le besoin d’augmenter la production, les trois-huit sont instaurés depuis l’été 2024, et des samedis matin sont travaillés en cas de besoin. Engager une équipe dite « VSD » (pour vendredi, samedi, dimanche) a été aussi envisagé. « Mais je veux vraiment garder [cette option] comme dernière cartouche », cadre le patron, qui cherche à acquérir deux nouvelles décolleteuses opérationnelles en juin.
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