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Tribune

Emmanuel Combe

Professeur à Paris-I-Panthéon-Sorbonne

Etienne Chantrel

Associé chez Eight Advisory

Le contrôle des concentrations d’entreprises n’est pas responsable du déclin industriel européen. Mais la Commission européenne devrait mieux prendre en compte les gains d’efficacité qu’elles peuvent produire, estiment Etienne Chantrel et Emmanuel Combe, spécialistes de la concurrence, dans une tribune au « Monde ».

Publié le 30 mai 2025 à 15h00 Temps de Lecture 2 min.

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A l’usine Alstom de Belfort, le 29 avril 2024.

Décrochage : le grand mérite des rapports d’Enrico Letta et de Mario Draghi aura été de nommer sans détour la situation économique de l’Europe. Dans un tel contexte, de nombreux décideurs politiques, notamment en France et en Allemagne, dénoncent le rôle contrariant joué par le contrôle des concentrations, par lequel les autorités de concurrence peuvent autoriser ou non les fusions en fonction de leur impact sur la concurrence.

Leur thèse consiste à affirmer que l’Europe, par une politique de contrôle trop restrictive, aurait empêché depuis trente-cinq ans la constitution de « champions européens ». Là se trouverait l’une des sources de son décrochage. L’interdiction, en février 2019, de la fusion entre Alstom et les activités ferroviaires de Siemens par la Commission européenne fait figure de symbole.

Que penser d’une telle vision ? Elle repose sur l’idée que la taille des entreprises est un facteur déterminant de leur compétitivité. Les grandes entreprises peuvent effectivement être très efficaces, notamment lorsqu’elles bénéficient d’économies d’échelle ou de réseau. Encore faut-il que la grande taille ne conduise pas à la formation de positions dominantes, qui s’avèrent nuisibles. De nombreux travaux économiques ont mis en évidence l’existence d’un lien entre les performances des entreprises (en matière d’innovation, de productivité, d’exportations…) et le degré de concurrence auquel elles sont confrontées sur leur propre marché intérieur.

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