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Ce rapport publié le 8 mai pointe les « contraintes omniprésentes et délibérées qui pèsent sur le journalisme en Grèce ». Pour l’ONG, l’information critique est de ce fait « étouffée ».

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C’est un rapport accablant qu’a publié jeudi 8 mai l’ONG Human Rights Watch (HRW). L’organisation internationale de défense des droits humains y souligne une véritable « crise de la liberté de la presse » en Grèce et exhorte l’Union européenne à agir pour y défendre « l’état de droit ». Le pays occupe le dernier rang des pays de l’UE dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse depuis 2022.

Le rapport de 103 pages, qui s’appuie sur des enquêtes indépendantes ainsi que sur des témoignages de journalistes et d’experts, met en lumière des « contraintes omniprésentes et délibérées qui pèsent sur le journalisme en Grèce, créent un environnement où l’information critique est étouffée ». L’ONG dénonce des pratiques systémiques de « surveillance numérique (…), [de] harcèlement judiciaire et [de] campagnes d’intimidation, y compris en ligne, souvent orchestrées ou encouragées par des acteurs proches du pouvoir ».

HRW revient notamment sur l’affaire du « Predatorgate », véritable scandale d’Etat qui avait éclaté en 2022 et mis en lumière la surveillance, entre autres, de journalistes via le logiciel espion Predator, ainsi que par des écoutes « traditionnelles», par les services de renseignements grecs – alors directement placés sous l’égide de l’exécutif. Le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis avait été accusé par l’opposition et par plusieurs enquêtes de presse de vouloir étouffer l’affaire. Celle-ci est aujourd’hui réduite à un procès, en cours à Athènes, où sont jugés seulement quatre dirigeants de la société commercialisant le logiciel.

Révélations

HRW pointe par ailleurs de potentielles « interférences gouvernementales » sur des « médias publics tels que l’ERT et l’Agence de presse Athènes-Macédoine [AMNA] ». Ces deux institutions ont, peu après l’élection de Kyriakos Mitsotakis en 2019, été placées sous son contrôle, par l’intermédiaire du secrétariat général à la communication et à l’information, souligne le rapport. « Le contrôle gouvernemental sur l’AMNA, seule agence de presse publique grecque, a un impact sur les médias privés et affaiblit le pluralisme médiatique », pointe l’ONG.

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