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A la fois facteur de paix et fauteur de troubles dans l’histoire, le commerce entre nations renoue avec les rapports de force, alors que Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, promet de relever les droits de douane.

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Le président américain, Donald Trump, et le président chinois, Xi Jinping, lors d’un sommet des dirigeants du G20 à Osaka (Japon), le 29 juin 2019.

Une figue. C’est en brandissant le fruit juteux, prétendument venu tout frais de Carthage, que Caton l’Ancien exhortait par son éloquence ses collègues sénateurs, vers 150 avant Jésus-Christ, à détruire la capitale punique. Il ponctuait toujours ses discours, quel qu’en soit le sujet, par un vibrant « Delenda Carthago » (« il faut détruire Carthage »). Un ennemi qui gênait Rome par sa prétention territoriale et sa puissance commerciale, inondant la Péninsule de ses produits agricoles, venus de Tunisie.

Donald Trump serait-il, en beaucoup moins cultivé, la réincarnation de l’ancien consul romain ? Lui non plus ne supporte plus la menace économique et militaire de l’ennemi, désormais chinois. Il le prouvera peut-être dès son intronisation, lundi 20 janvier, en entérinant d’urgence un projet d’augmentation massive des taxes douanières sur tous les produits étrangers, particulièrement chinois. C’est déjà lui qui avait lancé la première offensive, lors de son mandat précédent, en 2017. Mais il n’est plus le seul. La lutte contre la Chine est même l’un des très rares sujets d’unanimité dans la classe politique américaine.

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