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Les marchés boursiers européens ont basculé dans le rouge vendredi, alors qu’ils avaient ouvert en hausse. Vers 10 h 30 (heure de Paris), Francfort cédait 0,77 %, Paris 0,57 %, et Milan 1,06 %. Londres cédait 0,10 %.
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Les cours du pétrole sont presque stables vendredi, le marché cherchant un nouvel équilibre après une semaine agitée par les droits de douane de la Maison Blanche et avant des pourparlers sur le nucléaire prévus entre Washington et Téhéran.
Vers 11 heures à Paris, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait à peine 0,13 % à 63,25 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,07 % à 60,03 dollars.
La guerre commerciale lancée par Donald Trump menace la croissance et pourrait fragmenter le commerce mondial dont la région est extrêmement dépendante.
« Nous sommes prêts à travailler avec les Etats-Unis et à trouver des solutions constructives, acceptables pour tous », a déclaré vendredi le commissaire à l’économie européen, Valdis Dombrovskis.
« Mais nous faisons aussi passer un message : si nous ne voyons pas de changement du côté des Etats-Unis, leur volonté de s’éloigner de leur politique tarifaire, nous devrons défendre notre économie », a assuré le commissaire letton en ouverture d’une réunion des ministres de l’économie des Vingt-Sept.
Le responsable discutera pendant deux jours, à Varsovie, avec les ministres de l’UE de la manière de tenir le choc face à un allié américain devenu imprévisible. « Je suis très, très confiant dans la résilience et la solidité des fondements économiques de la zone euro », a estimé l’Irlandais Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des finances de la zone euro.
Le prochain sommet entre l’UE et la Chine doit se tenir en juillet en Chine, a annoncé vendredi un porte-parole du Conseil européen, l’instance représentant les Vingt-sept. Ce sommet, qui doit marquer les 50 ans de la relation entre Bruxelles et Pékin, aura lieu à un moment où le bloc européen cherche à diversifier ses partenaires commerciaux, face à un allié américain devenu imprévisible.
Le dollar a touché vendredi son seuil le plus bas face à l’euro en plus de trois ans. Vers 10 h 30 à Paris, le billet vert dévissait de 1,6 % face à la monnaie unique à 1,1383 dollar pour 1 euro, peu après avoir touché 1,1416 dollar, un plus bas depuis février 2022.
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Les marchés boursiers européens ont basculé dans le rouge vendredi, alors qu’ils avaient ouvert en hausse, dans la foulée de l’annonce de Pékin de porter ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125 %, nouvelle étape de l’escalade commerciale entre les deux puissances mondiales. Vers 10 h 30 (heure de Paris), Francfort cédait 0,77 %, Paris 0,57 %, et Milan 1,06 %. Londres cédait 0,10 %.
Les surtaxes douanières imposées par les Etats-Unis « contreviennent sérieusement aux règles du marché et aux lois économiques de base, ainsi qu’au bon sens », a déclaré un porte-parole du ministère du commerce chinois, cité par l’agence de presse officielle Chine nouvelle, estimant que les Etats-Unis « doivent porter l’entière responsabilité » du « choc sévère et des turbulences dans l’économie mondiale, les marchés et le commerce multilatéral » qui ont suivi.
« L’imposition répétée par les Etats-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine est devenue un jeu sur les chiffres qui n’a aucune signification économique pratique », estime le porte-parole du ministère, qui dénonce « une farce ». Le ministère a, par ailleurs, annoncé le lancement d’une procédure auprès de l’OMC contre les nouvelles surtaxes américaines. « Si les Etats-Unis continuent à jouer au jeu des chiffres avec les droits de douane, la Chine n’en tiendra pas compte », ajoute-t-il.
Toutefois, « si les Etats-Unis insistent pour continuer à empiéter de manière substantielle sur les droits et les intérêts de la Chine, celle-ci s’y opposera résolument et luttera jusqu’au bout », précise-t-il.
La commission des droits de douane du gouvernement chinois a annoncé vendredi imposer des droits de douane supplémentaires sur les produits américains, « de 84 % à 125 % », en réaction à la taxation supplémentaire des produits chinois annoncée par Donald Trump, de 145 % au total. Cette augmentation entrera en vigueur à compter du 12 avril, annonce la Commission dans un communiqué publié par le ministère des finances.
« Etant donné qu’au niveau actuel des droits de douane les produits américains exportés vers la Chine ne sont pas acceptés par le marché, la Chine ignorera toute augmentation ultérieure des droits de douane par les Etats-Unis sur les produits chinois », précise-t-elle.
Mis en souffrance par la politique de Donald Trump, dont les incessants revirements sapent la crédibilité américaine auprès des acteurs du marché des changes, le dollar continue de baisser vendredi.
Depuis un mois, la monnaie américaine, longtemps vue comme un actif de confiance, a perdu près de 4,50 % par rapport à la monnaie unique européenne. Vendredi, le dollar continuait de chuter, perdant 1,18 %, à 1,1326 dollar pour un euro, vers 9 h 20 (heure de Paris).
Les monnaies refuges, comme le franc suisse (+ 0,66 %, à 1,2216 dollar) et le yen (+ 0,81 %, à 143 yens pour un dollar), augmentaient fortement dans ce contexte.
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Un contrat à terme – ou future, en anglais – est un engagement juridiquement contraignant d’acheter ou de vendre un actif (matière première, devise, produit financier) à un prix fixé aujourd’hui, pour une livraison à une date ultérieure. Il s’agit d’un outil-clé de gestion des risques liés à la volatilité mondiale des valeurs et un instrument financier précieux pour anticiper les tendances à venir en Bourse : le prix auquel s’échange un contrat à terme reflète les attentes des investisseurs sur l’évolution future d’un actif.
Par exemple, pour un producteur de blé, la récolte a lieu en été, mais les ventes se font à l’automne. Si le cours du blé est à 1 200 dollars la tonne, il peut choisir de vendre dès maintenant, grâce à un contrat à terme, au prix actuel, par crainte d’une baisse des prix dans les mois suivants.
Ce vendredi, avant l’ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices boursiers des marchés européens prenaient environ 1 %. Cela montre que les investisseurs s’attendent à une journée dans le vert.
Les Décodeurs ont élaboré un lexique pour mieux saisir les enjeux économiques des hausses des droits de douane décrétées par Donald Trump, que vous pouvez retrouver ci-dessous :
« Taïwan figure sur la première liste de négociation du gouvernement américain », a annoncé vendredi le président taïwanais, Lai Ching-te, lors d’un rassemblement de fabricants de machines et d’équipements, alors que l’île cherche à protéger ses exportateurs d’un droit de douane de 32 %. « Le gouvernement sera bien préparé à négocier avec les Etats-Unis afin de garantir nos intérêts nationaux et de protéger le développement futur de l’industrie. »
Lai a déclaré que Taïwan avait reçu une réponse positive aux contre-mesures et aux plans que Taipei avait envoyés à Washington. Taïwan est actuellement soumis à des droits de douane de 10 % et ses négociateurs s’efforceront de conclure un accord avec Washington pour que les prélèvements soient nuls, a déclaré M. Lai.
Après une semaine de fluctuations liées à la guerre commerciale, dans les premiers échanges vendredi, vers 9 h 05, la Bourse de Paris prenait 0,87 % ; Francfort, 0,91 % ; Londres, 0,69 % ; Milan, 0,60 %.
« La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international, et résister ensemble à toute coercition unilatérale », a déclaré le président chinois, Xi Jinping, lors d’une rencontre à Pékin avec le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.
« L’Espagne et l’Europe ont un déficit commercial important avec la Chine, que nous devons nous efforcer de rectifier, et nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE », a déclaré, de son côté, le chef du gouvernement espagnol.
Les Bourses européennes devraient ouvrir en petite hausse vendredi, sur un marché reprenant son souffle au terme d’une semaine de montagnes russes, en raison de la guerre commerciale voulue par Donald Trump.
Les contrats à terme sur le CAC 40 prenaient 1,06 % une quarantaine de minutes avant le début de la séance. La veille, l’indice vedette parisien avait fini à + 3,83 %, à 7 126,02 points. Les autres indices européens devraient aussi grimper, à l’image de ceux de Francfort (+ 1,04 %), de Londres (+ 1,01 %) et de Milan (+ 1,04 %).
La nouvelle prévision gouvernementale d’une croissance économique de 0,7 % en 2025 en France est « possible », mais pourrait être « peut-être légèrement inférieure » en raison des fortes incertitudes liées au conflit commercial déclenché par les Etats-Unis, a estimé vendredi le premier président de la Cour des comptes.
Pierre Moscovici, également président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a fait savoir sur France 2 que cet organisme donnerait son avis « la semaine prochaine » sur cette prévision de croissance du gouvernement, abaissée mercredi de 0,9 % à 0,7 % en raison des incertitudes autour des droits de douane américains.
« Je pense qu’en réalité, en baissant la prévision de 0,9 à 0,7, le ministère de l’économie a déjà enregistré des effets négatifs qui préexistaient à la guerre commerciale », a déclaré Pierre Moscovici. « Mais je me demande si on a bien intégré dans ce chiffre tous les risques qui sont devant nous », a-t-il ajouté, estimant que cette croissance pourrait être « encore légèrement inférieure » si la guerre commerciale « produisait beaucoup d’incertitudes ».
« On peut espérer 0,7, dirais-je aujourd’hui, mais disons que le consensus des économistes est plutôt à 0,6, et certains sont à 0,5 » %, a-t-il conclu.
Le président chinois, Xi Jinping, a reçu vendredi à Pékin le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, une visite qui vise notamment à trouver de nouveaux marchés et investisseurs pour l’Espagne, a annoncé l’agence de presse officielle Chine nouvelle.
Cette visite, la troisième du dirigeant socialiste en Chine en deux ans, a lieu à un moment où l’Union européenne (UE) est confrontée à la tempête provoquée par la campagne de droits de douane américains, qui a plongé les marchés mondiaux dans l’instabilité.
L’Espagne enregistre un fort déséquilibre commercial avec la Chine, qui est son quatrième partenaire commercial, et à qui elle achète l’équivalent de 45 milliards d’euros de marchandises, pour seulement environ 7,4 milliards d’exportations.
Avant sa visite en Chine, Pedro Sanchez se trouvait cette semaine au Vietnam, où il a signé mercredi une déclaration conjointe avec son homologue vietnamien, Pham Minh Chinh, visant à élever les liens des deux pays à un niveau de partenariat stratégique global.
Si la suspension pour trois mois d’une grande partie des surtaxes à l’importation américaine est « une porte ouverte à la négociation », elle signifie aussi « quatre-vingt-dix jours d’incertitude pour toutes nos entreprises », a souligné le chef de l’Etat, évoquant une « pause fragile ». « Les droits de 25 % sur l’acier, l’aluminium et l’automobile et les tarifs à 10 % sur tous les autres produits sont toujours là », note-t-il par ailleurs.
« L’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires et mobiliser tous les leviers disponibles pour se protéger, aussi pour éviter que des flux de pays tiers ne viennent déséquilibrer notre marché », ajoute le président sur X, appelant la Commission européenne et la France à « défend[re] [leurs] intérêts avec fermeté ». « Avec les Européens, nous ferons tout pour protéger nos entreprises et nos filières, tout pour affirmer notre souveraineté économique, tout pour garantir l’avenir de nos emplois », conclut-il.
Par Virginie Malingre
Dans l’affrontement qui les oppose à Donald Trump au sujet des droits de douane, les Européens semblent toujours avoir un train de retard. Quand le président américain aligne les annonces à toute vitesse, Paris, Berlin, Rome et les autres doivent en effet d’abord s’entendre, avant que la Commission européenne, compétente en matière de commerce, puisse avancer ses pions. Et, pour un peu que la Maison Blanche fasse soudainement marche arrière, l’Union européenne (UE) peut vite se retrouver à contretemps, obligée d’ajuster dans l’urgence sa stratégie, au risque d’en brouiller la lisibilité.
« Le Mexique vole l’eau des agriculteurs texans », a dénoncé jeudi sur sa plateforme, Truth Social, Donald Trump, qui agite la menace de nouveaux droits de douane et de sanctions contre son voisin.
Le président américain accuse Mexico de violer un traité bilatéral signé en 1944 prévoyant que les Etats-Unis partagent les eaux du fleuve Colorado avec le Mexique, qui, en échange, leur transfère l’eau du fleuve Rio Grande, deux cours d’eau qui longent en partie la frontière entre les deux pays.
« Nous continuerons de renforcer les conséquences, y compris par les droits de douane, et peut-être même par des sanctions, jusqu’à ce que le Mexique honore le traité », a écrit Donald Trump.
Le Mexique, qui souffre depuis vingt ans de sécheresse, a contracté une importante dette de livraisons d’eau envers son voisin américain. Donald Trump fustige le manque d’eau destinée notamment aux agriculteurs du Texas, qui craignent pour l’avenir du coton, des agrumes et d’autres cultures.
Les Etats-Unis avaient déjà annoncé à la fin de mars une restriction de l’alimentation en eau pour le Mexique, ouvrant un nouveau front contre leur voisin du sud après les droits de douane et l’immigration clandestine. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, avait estimé, au cours du mois dernier, que le problème venait notamment du fait qu’il y avait « moins d’eau » dans le lit du Rio Grande.
En 2020, cette guerre des eaux avait provoqué une violente opposition. Les agriculteurs de l’Etat de Chihuahua (Nord) avaient pris d’assaut le barrage de La Boquilla pour empêcher le gouvernement de l’utiliser pour approvisionner les Etats-Unis. L’affrontement entre les manifestants et la garde nationale mexicaine avait fait un mort.
L’incertitude liée à la politique douanière de Donald Trump affole toujours les marchés. Après s’être envolés la veille, enthousiasmés par le revirement de Washington sur une partie des droits de douane, les places asiatiques ont rechuté à l’ouverture, vendredi matin : à Tokyo, l’indice vedette Nikkei dégringolait de 5,07 % à 32 860 points à 2 h 10, heure de Paris. A la Bourse de Séoul, l’indice Kospi décrochait, lui, de 1,52 %.
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