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« On ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement », a avancé la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, dans un entretien au « Parisien ».

La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, avec le ministre de l’économie, Eric Lombard, à l’Elysée, à Paris, le 16 avril 2025.

Dans le cadre du budget 2026, le gouvernement scrute toutes les niches fiscales avec, en toile de fond, l’objectif de réduire le déficit public qui s’est creusé à 5,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024. Dans cette optique, la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, n’écarte pas la possibilité de supprimer l’abattement fiscal dont bénéficient les retraités. Ces derniers peuvent, comme les actifs, diminuer de 10 % leurs revenus au moment de leur déclaration.

Interrogée par Le Parisien sur l’éventualité d’une suppression de cet abattement, Amélie de Montchalin a déclaré que, « dans le cadre du conclave » sur les retraites, les « partenaires sociaux regardent l’ensemble des sujets », y compris « les avantages pour les retraités ».

« Je pense, à titre personnel, qu’on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement, a-t-elle avancé. Ce n’est pas votre âge qui doit définir votre contribution, mais aussi les moyens dont vous disposez. »

Un abattement « contre-nature » et « aberrant », selon le Medef

L’abattement fiscal pour les retraités a été introduit, en 1978, dans l’objectif de les mettre à égalité avec les actifs qui bénéficient également d’une déduction fiscale automatique de 10 % de leurs revenus au moment de leur déclaration, pour frais professionnels. Supprimer l’abattement sur les revenus des retraités entraînerait pour certains l’augmentation de leur impôt sur le revenu et ferait que d’autres, qui sont non imposables aujourd’hui, le deviennent.

Le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Gilbert Cette, s’est dit , en janvier, favorable à la suppression de cet abattement fiscal, rejoint par le président du Medef, Patrick Martin. « Qu’un retraité bénéficie d’une exonération fiscale pour des frais professionnels », « pour 4 milliards et demi d’euros par an », c’est « contre-nature » et « aberrant », selon le dirigeant de la première organisation patronale.

Pour l’UNSA-Retraités, « l’abattement de 10 % appliqué à la fiscalité des retraités n’a rien à voir avec la déduction fiscale pour frais professionnels » des actifs, écrivait-elle dans un communiqué en mars. Sa suppression « augmenterait la contribution fiscale de 8,4 millions de retraités, soit la moitié de l’ensemble des retraités et, dans cette moitié, tous ne sont pas riches », avait ajouté l’UNSA-Retraités.

Le Monde avec AFP

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