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Le don moyen versé aux associations fléchit : il s’est élevé à 364 euros en 2024, selon le Baromètre annuel de la solidarité d’Apprentis d’Auteuil.
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Instabilité gouvernementale, effets de l’inflation, secousses géopolitiques, tumultes économiques mondiaux… Comment le contexte, troublé de toutes parts, affecte-t-il la générosité des Français ? Le Baromètre annuel de la solidarité Ipsos-Apprentis d’Auteuil, publié mardi 29 avril, laisse entrevoir une situation en demi-teinte pour les dons consentis aux associations et fondations par les particuliers.
D’un côté, le nombre de donateurs serait globalement stable, 52 % des sondés affirmant avoir donné au moins une fois en 2024, contre 51 % en 2023. Chez ceux disposant des plus hauts revenus (au moins 120 000 euros nets annuels au sein du foyer), cette part a même augmenté, de 81 % à 84 %.
D’un autre côté, le montant moyen versé par donateur s’est replié, après avoir crû en 2022 et 2023. Pour la population générale, il est passé de 371 euros en 2023 à 364 euros en 2024. « Quelques euros de différence, c’est beaucoup compte tenu du nombre de donateurs », souligne Christian Wintenberger, directeur de la relation bienfaiteurs aux Apprentis d’Auteuil. D’autant que la chute est franche pour les sondés à hauts revenus : le montant du don annuel moyen, 2 322 euros, a perdu 364 euros.
Autre sujet d’inquiétude, pour 2025 cette fois : si les intentions de dons pour l’année en cours ne fléchissent pas, la sixième édition de ce baromètre (mené en ligne du 26 février au 12 mars, auprès de 1 500 personnes) repère certaines difficultés à passer à l’acte. La part de sondés indiquant avoir déjà donné depuis début janvier ne dépasse pas les 20 % tandis qu’elle oscillait entre 24 % et 29 % les années précédentes. Elle est en revanche de 56 % pour les hauts revenus (+ 2 points).
« Face à la situation nationale et internationale, les incertitudes et l’anxiété se renforcent, montre le sondage. Si les Français sont autant (55 %) que début 2024 à dire qu’ils donneront dans l’année, ils attendent d’en savoir plus sur l’évolution de la situation – ainsi 42 % indiquent qu’ils réduiront leurs dons si la situation s’aggrave », observe M. Wintenberger.
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