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A la Martinique, le défi de la diversification agricole pour lutter contre la vie chère

Plus de 80 % des denrées consommées sur le territoire sont importées, accentuant la cherté de la vie. Pour les décideurs locaux, diversifier l’agriculture est un impératif sur cette île où les bananeraies occupent le quart de la surface agricole utile.

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Exploitation agricole de Christian Cartesse, Gros Morne, Martinique. Pitaya, fruits du dragon.
Carla Bernhardt pour « LE MONDE »

Par Jean-Michel Hauteville 

Publié hier à 17h00

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ReportagePlus de 80 % des denrées consommées sur le territoire sont importées, accentuant la cherté de la vie. Pour les décideurs locaux, diversifier l’agriculture est un impératif sur cette île où les bananeraies occupent le quart de la surface agricole utile.

L’ambiance était inhabituellement solennelle, mardi 18 mars, sur l’exploitation agricole de Christian Cartesse, au Gros-Morne, à la Martinique. Accompagné du maire et de plusieurs élus de cette commune verdoyante du nord de l’île, de deux parlementaires martiniquaises ainsi que de plusieurs fonctionnaires des services de l’Etat, Manuel Valls, le ministre d’Etat chargé des outre-mer, s’était rendu sur ce domaine de 50 hectares consacré à l’élevage bovin et à l’arboriculture fruitière bio.

L’exploitation agricole de Christian Cartesse, à Gros-Morne, en Martinique, le 31 mars 2025.

« Les animaux sont nourris uniquement à l’herbe. Ici, au cœur de la Martinique, vous découvrirez un verger un peu particulier, un véritable écosystème où cohabitent une quarantaine d’espèces d’arbres », avait affirmé M. Cartesse, lisant avec conviction un discours de bienvenue de plusieurs pages manuscrites. « Un verger diversifié, c’est aussi avoir une production échelonnée sur l’année, une offre plus large pour les consommateurs », déclamait encore le jovial exploitant de 66 ans, avant de guider cet aréopage le long de sentiers de son domaine vallonné et enherbé. Depuis sa création, en 1989, l’exploitation a bien changé : Christian Cartesse y cultivait différentes variétés de bananes jusque dans les années 2000, avant de « commencer une diversification », dit-il. L’agriculteur a arraché ses derniers bananiers après la longue grève de 2009 contre la vie chère.

Manuel Valls s’est montré enthousiaste. « Si on est capable de sortir de ce qu’a été la culture historique de la Martinique – la banane, mais aussi la canne qui doivent évoluer, qui doivent aider les autres filières –, on peut faire une agriculture de très grande qualité », a déclaré le ministre, arrivé la veille sur cette île de 350 000 habitants qui avait été secouée, entre septembre et novembre 2024, par un nouveau mouvement de protestation contre le coût de la vie.

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