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Par Claire Ané
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ReportageLes députés s’apprêtent à examiner une proposition de loi visant à pérenniser et à étendre l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Reportage dans une ville d’Indre-et-Loire où ce dispositif a permis de créer des emplois non concurrentiels et utiles à la collectivité.
La date du 2 novembre 2022 est restée gravée dans la mémoire de Katia, Odile et Laurent (ils ont souhaité apparaître avec leurs seuls prénoms), qui ont fait partie des premiers embauchés de La Boîte d’à côté, après avoir connu des contrats courts ou aidés, le chômage ou le RSA.
« Ils étaient plus de 20 habitants éloignés de l’emploi, souvent depuis dix ou quinze ans, à signer d’emblée un CDI : leur émotion, c’était quelque chose d’incroyable », se félicite Fabien Nebel, maire sans étiquette de Bléré (Indre-et-Loire). L’édile ne regrette pas de s’être battu, avec tout son conseil municipal, pour faire exister ce projet, l’une des 83 expérimentations nationales « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Et il attend avec impatience le vote d’une proposition de loi transpartisane visant à pérenniser et à étendre ce dispositif, soumise aux députés mardi 3 juin.
Pour lui, le pari est d’ores et déjà réussi, avec environ 130 habitants de sa commune sortis du chômage longue durée : le comité local de l’emploi, qu’il préside, a permis d’identifier, rencontrer et accompagner plus de 230 personnes privées durablement d’emploi. Une soixantaine d’entre elles ont pu trouver du travail dans le tissu économique préexistant. Soixante et onze autres ont été embauchées à La Boîte d’à côté, au fur et à mesure du développement de ses activités, et une vingtaine sont sur liste d’attente.
La structure est devenue la troisième entreprise de la commune en nombre de salariés, avec un modèle à rebours des logiques habituelles, préfiguré par l’association ATD Quart Monde. Il s’agit d’une entreprise à but d’emploi, qui ne doit pas concurrencer celles qui existent déjà ; elle embauche au smic, en CDI, des volontaires, sans les sélectionner ; elle s’adapte à leurs compétences, souhaits et possibilités horaires, et leur permet de partir s’essayer à un autre emploi, avec l’assurance de pouvoir revenir s’ils le souhaitent. « Une utopie réaliste », soutient le directeur de La Boîte d’à côté, Thierry Petonnet.
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