Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Le directeur général de l’entreprise d’intelligence artificielle qui a conçu ChatGPT dit « avoir écouté des leaders de la société civile » qui s’inquiétaient de voir la start-up faire passer les intérêts de ses actionnaires avant les questionnements éthiques.

Sam Altman, le directeur général d’OpenAI, à Berlin, le 7 février 2025.

Le directeur général d’OpenAI, Sam Altman, a annoncé, lundi 5 mai, que l’entreprise d’intelligence artificielle (IA), à l’origine de ChatGPT, abandonnait son projet controversé de devenir une société à but lucratif. Des investisseurs d’OpenAI souhaitaient faire fructifier leurs placements dans une structure vouée à être rentable. Mais cette perspective avait fait vivement réagir, beaucoup la jugeant dangereuse au vu de la puissance de l’intelligence artificielle. Le changement de structure aurait fait passer, selon certains critiques, les intérêts des actionnaires avant ceux de la société civile.

« OpenAI n’est pas une entreprise normale et ne le sera jamais », a écrit Sam Altman dans un courriel adressé au personnel et publié lundi sur le site Internet de l’entreprise. « Nous avons pris la décision de rester une société à but non lucratif après avoir écouté des leaders de la société civile et échangé avec les bureaux des procureurs généraux [des Etats américains] de Californie et du Delaware », a précisé M. Altman. Le passage à une société à but lucratif aurait nécessité l’approbation des autorités de Californie et du Delaware, où OpenAI est respectivement basée et enregistrée.

Le fleuron de l’IA est devenu une des start-up les plus prospères de l’histoire de la Silicon Valley, propulsée en 2022 par son outil d’IA générative ChatGPT. Après une crise au sein de l’entreprise en 2023, certains de ses principaux investisseurs avaient souhaité pouvoir faire fructifier leurs placements dans une structure vouée à être rentable, eu égard notamment aux coûts considérables liés à la conception, à l’entraînement et au déploiement des modèles d’IA comme ChatGPT.

Elon Musk éconduit

L’an dernier, OpenAI, dont les ambitions dans le secteur de l’IA nécessitent des dizaines de milliards de dollars d’investissement, avait dévoilé un plan de passage au statut d’entreprise à but lucratif dans les deux ans. Un projet jugé dangereux par beaucoup. L’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, s’était mêlé de l’affaire en proposant de racheter la start-up. Sam Altman avait sèchement répliqué qu’OpenAI n’était « pas à vendre ».

Elon Musk et Sam Altman faisaient tous les deux partie de l’équipe de onze personnes qui a fondé OpenAI en 2015, le premier ayant apporté un financement initial de 45 millions de dollars. Trois ans plus tard, M. Musk avait quitté l’entreprise, OpenAI évoquant « un futur conflit potentiel pour Elon, alors que Tesla », dont Elon Musk est le patron, « continue à se focaliser sur l’IA ». Depuis, les relations entre les deux hommes sont exécrables.

Dans le nouveau plan d’OpenAI, le bras armé de l’entreprise pourra faire des profits mais, point capital, restera sous la supervision d’un conseil d’administrateurs comme une organisation à but non lucratif. Conserver ce statut « nous permettra de continuer de réaliser des progrès rapides et sûrs et de donner à tous l’accès à une IA performante », a estimé lundi Sam Altman.

Reste à attendre la réaction des investisseurs à ce renoncement. La société d’investissement japonaise SoftBank avait ainsi fait du passage au statut à but lucratif une condition de sa récente annonce d’un apport massif de 30 milliards de dollars. Cette somme pourrait désormais descendre à 20 milliards, selon une clause prévue par un document officiel.

La participation de SoftBank fait partie d’une levée de fonds de 40 milliards de dollars annoncée fin mars, la plus importante jamais vue pour une société non cotée dans le secteur technologique. Ce nouveau tour de table valorise la société californienne 300 milliards de dollars.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.