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Le Groenland veut éviter le piège du surtourisme

Alors que le territoire autonome danois de 56 500 habitants s’apprête à accueillir un nombre record de visiteurs cette année, le Parlement a adopté une loi visant à encourager les entreprises locales et à limiter l’arrivée des très gros navires de croisière.

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Un bateau de la compagnie de tourisme Nuuk Water Taxi transporte des touristes dans le fjord de Nuuk le 11 mars 2025.
JULIETTE PAVY/HORS FORMAT POUR « LE MONDE »

Par Anne-Françoise Hivert 

Publié hier à 14h35, modifié à 01h46

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ReportageAlors que le territoire autonome danois de 56 500 habitants s’apprête à accueillir un nombre record de visiteurs cette année, le Parlement a adopté une loi visant à encourager les entreprises locales et à limiter l’arrivée des très gros navires de croisière.

Assis dans son salon, à la lisière de Nuuk, la capitale groenlandaise, Casper Frank Moller a les yeux qui brillent quand il parle de son entreprise. Né au Groenland, il a grandi au Danemark, avant de revenir à Nuuk, en 2024, un master en innovation et entrepreneuriat en poche. Juste avant l’été, il y a créé une petite compagnie de tourisme, avec deux copains. De la pêche à la mouche à l’observation des baleines, en passant par la découverte des fjords, Raw Arctic propose des expériences personnalisées conçues pour des touristes aisés. Le succès a été immédiat. Aujourd’hui, la start-up emploie 14 personnes. « Nous sommes probablement une des compagnies qui a crû le plus vite en 2024 », dit fièrement le jeune patron de 27 ans.

Le patron de la compagnie de tourisme Raw Arctic, Casper Frank Moller, à Nuuk (Groenland), le 10 mars 2025.

Pour Casper Frank Moller, pas de doute : le tourisme est « l’avenir » du Groenland. Il ne cesse de le répéter, même s’il admet que l’idée a encore un peu de mal à faire son chemin sur l’île, grande comme quatre fois la France et dont l’économie dépend encore largement de la pêche, qui représente plus de 90 % de ses exportations. Une aberration, selon le PDG, qui critique l’impact sur l’environnement d’une activité qu’il juge peu durable, alors que, déjà, le réchauffement climatique, quatre fois plus rapide au Groenland que dans le reste du monde, tarit les stocks. Lui promeut « un tourisme de qualité, pas de quantité ».

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