Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Par Carole Dieterich
Article réservé aux abonnés
ReportageSpécialiste en matière d’annotation des données, processus minutieux et fastidieux aujourd’hui indispensable pour entraîner l’IA, le géant sud-asiatique n’a toujours développé aucun modèle majeur d’intelligence artificielle. Pour y parvenir, il fait le pari du secteur public.
Un silence religieux règne dans les étages de Cogito Tech. Seuls les clics de souris viennent ponctuer le ronronnement des ventilateurs. Dans cette entreprise située dans la banlieue de New Delhi et spécialisée dans l’annotation de données, quelque 2 400 Indiens, âgés de 20 à 30 ans, renseignent minutieusement différents éléments d’une image ou d’une vidéo. Des milliards d’informations, apportées une à une par une armée de petites mains installées derrière leurs écrans d’ordinateurs, qui viendront ensuite nourrir des modèles d’intelligence artificielle (IA).
Dans l’un des vastes open spaces du bâtiment, plus de 180 annotateurs cravachent pour le compte de projets dans des secteurs aussi variés que la santé, l’agriculture, la distribution ou les véhicules autonomes. Un petit groupe travaille sur des images 3D de grandes étendues de forêt. Chaque arbre présent dans l’image doit être délimité, puis son tronc différencié de son feuillage. Leur méticuleux travail servira à entraîner une intelligence artificielle capable de calculer la capacité d’absorption du carbone d’une zone donnée à partir d’une simple photo.
D’autres, comme Pratiksha Bishwas, 26 ans, analysent des images par satellite en 2D de cultures agricoles. La jeune femme, diplômée d’un master en science agricole, travaille pour Cogito Tech depuis plus de quatre ans. Ce jour-là, elle identifie, en fonction de leur couleur, les parcelles prêtes à être récoltées et celles qui ont un besoin urgent d’eau. Ces données serviront vraisemblablement à une IA d’irrigation automatique à grande échelle.
Il vous reste 81.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.