Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Erigée en 1987 au cœur du quartier de La Chapelle, dans le 18ᵉ arrondissement, une fresque en brique et céramique de l’artiste Charles Gianferrari est menacée par un projet de rénovation urbaine.

Read in English

Article réservé aux abonnés

La fresque signée Charles Gianferrari, dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, le 20 avril 2025.

Un lieu de rencontre du quartier

C’est une tache de couleurs dans un univers gris béton. La fresque monumentale de briques rouges et jaunes et de ronds de céramique bleutés, érigée en 1987 par le mosaïste français Charles Gianferrari (1921-2010), est nichée rue Jean-Cottin, au bout d’une allée de cerisiers de la ZAC de l’Evangile, dans le quartier populaire de La Chapelle. Délaissée par les pouvoirs publics, grignotée par les arbustes, l’œuvre reste un point de ralliement pour les riverains : une « place de village » où l’on déambule et crée du lien, dit Martine Boussoussou, du collectif Résilience 18, mobilisé pour sa sauvegarde. Car, pour « désenclaver le quartier », la mairie du 18e arrondissement entend percer « une voie qui entraîne la destruction du mur », a expliqué Mario Gonzalez, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, auprès du Parisien, le 14 avril. Avant de préciser qu’« aucune date de démolition n’est prévue. » Mi-février, les riverains ont toutefois été informés qu’elle était « imminente ».

L’œuvre d’un mosaïste reconnu

Outre sa fonction sociale, la fresque présente un intérêt patrimonial. Charles Gianferrari a contribué à des projets architecturaux audacieux partout dans le monde : en 1968, il érige une urne monumentale au cœur de la cité utopique d’Auroville, dans le sud de l’Inde, qui renferme une poignée de terre de tous les pays du monde. En 1983, il conçoit le plafond chatoyant du Musée du Panthéon national haïtien, qui abrite les restes symboliques des pères fondateurs de la nation. En France, on lui doit le sol géométrique du patio de l’hôtel de ville de Grenoble, réalisé en 1968 avec des millions de tesselles de marbre (et classé, avec d’autres éléments de l’édifice, au titre des monuments historiques en février). Une preuve de « l’aberration » du projet de destruction dans le nord de Paris, selon Résilience 18, qui revendique un « droit à l’art, y compris dans les quartiers populaires ».

Il vous reste 45.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.