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Chronique

auteur

Pauline Grosjean

professeure d’économie à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie)

Après la maternité, la ménopause est la deuxième cause qui accroît les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, observe Pauline Grosjean, dans sa chronique au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 05h15 Temps de Lecture 2 min.

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Les pénalités salariales liées à la maternité sont bien étudiées en économie. Les travaux de Camille Landais, lauréat du Prix du meilleur jeune économiste 2016, mettent en évidence que la naissance d’un enfant se traduit par une importante perte de revenu pour les femmes.

En France, selon des données récentes publiées par Camille Landais et ses coauteurs, cette pénalité liée à la maternité est de 25 %. Elle est encore bien plus élevée dans les pays où les normes sociales sur les rôles de genre sont plus traditionnelles et où les politiques publiques autour de la petite enfance sont moins développées. En Italie, par exemple, elle s’élève à 33 % et en Allemagne, à 41 %.

Cette perte de revenu ne peut être expliquée par les trajectoires des femmes sur le marché du travail ou la sortie de la vie active. Elle ne peut non plus s’expliquer par les contraintes – bien réelles – imposées par la naissance d’un enfant. Outre le fait que les hommes hétérosexuels ne subissent aucune perte de revenu liée à la naissance d’un enfant – ce qui pourrait peut-être s’expliquer par le fait que les mères s’occupent encore des enfants de manière prépondérante –, les copères dans un couple homosexuel non plus. Or, tout porte à croire qu’au moins l’un d’eux doit bien s’occuper de l’enfant. Les économistes concluent donc que, au moins en partie, la pénalité de la maternité peut être comprise à l’aune des discriminations sur le marché du travail. Cette pénalité liée à la maternité est l’une des raisons des écarts salariaux entre les femmes et les hommes – jusqu’à 80 % en France.

Manifestation à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, à Paris, le 8 mars 2025.

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