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L’œnotourisme, une manne au secours du vignoble français

Les visites des régions viticoles françaises ne cessent d’augmenter. A l’heure où la consommation de vin diminue et où les marchés américain et chinois ralentissent, les vignerons multiplient les initiatives pour attirer les touristes.

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©PHOTOPQR/SUD OUEST/Fabien Cottereau ; Martillac ; 11/06/2022 ; Château Latour-Martillac, Cru Classé de Graves
FABIEN COTTEREAU/« SUD OUEST »/MAXPPP

Par Laurence Girard

Publié aujourd’hui à 05h30, modifié à 10h37

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DécryptageLes visites des régions viticoles françaises ne cessent d’augmenter. A l’heure où la consommation de vin diminue et où les marchés américain et chinois ralentissent, les vignerons multiplient les initiatives pour attirer les touristes.

Rendez-vous vendredi 23 mai, à 18 heures, pour l’ouverture du bar éphémère installé dans les vignes du Château Lalande-Labatut, aux portes de l’Entre-deux-Mers, en Gironde. Régis Falxa, gérant de cette propriété viticole avec sa sœur, donnera le coup d’envoi de la saison estivale. Au rythme d’une soirée par mois, jusqu’à l’automne, il accueillera des habitants de la commune et des touristes pour déguster ses vins, vendus 3 euros le verre et entre 10 et 18 euros la bouteille, accompagnés de planches de charcuterie et de fromage, avec orchestre ou retransmission sportive.

« En 2024, avec les Jeux olympiques de Paris, nous avons eu jusqu’à 400 personnes par soirée », se félicite M. Falxa, qui a lancé cette initiative en 2022, au moment où une crise inédite a éclaté dans le vignoble bordelais. Avec le ralentissement brutal du marché chinois et la moindre consommation de vin rouge en France, le stock a eu du mal à s’écouler et les prix ont plongé. Pour M. Falxa, également président des Vignerons indépendants de Gironde, le bar éphémère est une manière de renouer le lien avec le client. « Nous devons vulgariser, désacraliser la consommation de vin avec des événements conviviaux, et battre en brèche l’idée reçue comme quoi les vignerons bordelais sont inaccessibles », explique-t-il.

Cette démarche individuelle n’est qu’un exemple de la vague d’œnotourisme qui déferle sur les régions viticoles françaises. Même si le phénomène n’est pas nouveau en soi, il a pris de l’ampleur dans la dernière décennie, et plus encore après la crise due au Covid-19. Selon les résultats d’une étude publiée en février par Atout France, l’agence de développement touristique de la France, le nombre de visiteurs de vignobles dans l’Hexagone a progressé de 20 % en cinq ans, pour atteindre 12 millions en 2023. L’essor de la clientèle étrangère, avec en tête les Britanniques, les Belges et les Américains, est particulièrement marqué, avec un bond de 29 %, alors que les Français affichent une croissance moins forte (+ 14 %), mais restent majoritaires avec 6,6 millions de visiteurs.

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