Après l’escalade vient le temps de constater ses dégâts. Les conséquences de la guerre commerciale qu’a engagée Donald Trump et la réplique chinoise se révèlent déjà douloureuses pour les régions exportatrices de Chine, par ailleurs affectées par la surconcurrence entre usines et la faiblesse de la demande intérieure.

Les consommateurs américains n’ont pas, eux, commencé à en ressentir les effets, car un conteneur parti de Chine met au moins un mois pour arriver aux Etats-Unis par fret maritime et passer en douane sur la Côte ouest, plutôt deux sur la Côte est. « Ma prédiction est que d’ici à deux semaines, les arrivées vont chuter de 35 %, car toutes les expéditions depuis la Chine pour les grands distributeurs et producteurs ont cessé », a affirmé, jeudi 24 avril, le directeur du port de Los Angeles, Gene Seroka.

Des deux côtés, on cherche désormais à minimiser l’impact du conflit commercial. Derrière un discours de détermination absolue, Pékin commence à exclure certains produits de ses droits douaniers prohibitifs de 125 % adoptés en réponse aux 145 % de Donald Trump. En présentant, vendredi 25 avril, les résultats trimestriels de son groupe, le patron de Safran, Olivier Andriès, a ainsi déclaré avoir appris la veille que la Chine avait décidé de ne pas taxer les moteurs d’avions, les trains d’atterrissage et les nacelles en provenance des Etats-Unis.

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