Suspendu à un ruban, le magnum de champagne semble microscopique face à l’immeuble des mers de 22 étages contre lequel il est sur le point d’être brisé. La cérémonie touche à sa fin : un chanteur lyrique entame sa version de Con te partiro, la chanson d’Andrea Bocelli, alors que des membres de l’équipage défilent sur le quai, en uniforme. Jeudi 27 mars, à Saint-Nazaire, la compagnie suisso-italienne MSC baptise l’un des plus gros paquebots au monde, le World-America, dont la construction vient de s’achever aux Chantiers de l’Atlantique.

En fin de journée, ce bateau pouvant accueillir jusqu’à 6 700 passagers – et 2 000 salariés – a largué les amarres, direction son futur terrain de jeu : Miami et les Caraïbes. Il accostera, notamment, à Ocean Cay, une île artificielle dans les Bahamas achetée par MSC, transformée en club de plage à destination des passagers.

Et ce n’est pas fini : deux autres paquebots, de la même taille que le World-America, seront livrés en 2026 et 2027 à MSC par les Chantiers de l’Atlantique : le World-Asia et le World-Atlantic. « Si vous voulez en construire d’autres, on est là ! C’est une manière de soutenir la construction navale européenne. Et Dieu sait si c’est important aujourd’hui », a déclaré Laurent Castaing, directeur général des Chantiers, aux Aponte, la richissime famille d’armateurs qui possède MSC.

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