Mais pourquoi Donald Trump augmente-t-il, à tout va, les droits de douane américains ? Y voit-il le moyen de rétablir les conditions d’une concurrence loyale avec ses partenaires commerciaux ? De réindustrialiser les Etats-Unis ? Ou de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat pour financer les baisses d’impôts promises ? A quelques jours du 2 avril – en ce « jour de libération », le président américain doit révéler sa panoplie de nouvelles taxes sur les importations du monde entier –, les Européens ont encore du mal à analyser ses motivations.

La Commission, qui a compétence en matière de commerce, tente de se faire une idée, car de la réponse à cette question dépendra la riposte qu’elle organisera quand Trump aura fait ses annonces. Mais, le président américain, pour qui l’Union européenne (UE) a été « conçue pour entuber » les Etats-Unis, n’a jusqu’ici pas souhaité rencontrer Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif communautaire. Et autour du bureau Ovale gravitent différents ministres ou conseillers qui n’ont pas tous la même vision des choses et dont la fréquentation n’aide pas à se faire une idée claire.

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