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Chronique

Nicolas Santolaria

« Work in progress ». Dans un climat de crise généralisée, l’entreprise est assimilée à un rempart aux maux du monde, constate dans sa chronique Nicolas Santolaria, journaliste au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 05h30, modifié à 09h22 Temps de Lecture 2 min.

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La décennie écoulée a été marquée par un discours d’émancipation vis-à-vis de l’entreprise. L’open space y était décrit comme cet univers panoptique auquel il s’agissait impérativement de s’arracher pour s’épanouir dans les 3 mètres carrés d’un food truck ou dans un dialogue vivifiant avec les farines anciennes d’une néoboulangerie. La quête de sens s’entendait alors comme un déplacement géographico-mental romantisé vers la province, la campagne, le grand air, les métiers manuels, la vérité enfin reconnue de ses propres aspirations, mouvement fort bien décrit dans l’ouvrage La Révolte des premiers de la classe. Changer sa vie, la dernière utopie (Arkhê, 2022), de Jean-Laurent Cassely.

Il semble que nous vivions aujourd’hui une sorte de retour de balancier, une contre-aspiration qui fait de l’entreprise (et de sa sécurité) un horizon de nouveau désirable. Une étude UKG réalisée en 2022 dans six pays, dont la France, montrait déjà que 43 % des personnes ayant quitté leur emploi pendant la pandémie de Covid-19 cultivaient le regret de leur ancienne fonction, chiffre atteignant 60 % dans notre pays. On comprend aisément que, épuisé par les difficultés concrètes d’un labeur indépendant, on puisse se remettre à rêver de machine à café.

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