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Tribune

Collectif

Après des années d’avancée, la vaccination reflue dans les pays pauvres sous l’effet des conflits, du changement climatique et, aujourd’hui, des coupes américaines dans l’aide humanitaire. Quatre chercheuses appellent, dans une tribune au « Monde », à remédier à la totale dépendance du continent africain à l’égard des producteurs étrangers de vaccins.

Publié hier à 14h00, modifié hier à 15h59 Temps de Lecture 3 min.

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La vaccination est l’une des interventions de santé publique les plus efficaces et les plus rentables au monde. Pourtant, de nombreuses maladies « évitables » (c’est-à-dire pour lesquelles un vaccin ou un traitement existent) progressent aujourd’hui, sous l’effet du changement climatique, des conflits et des déplacements de populations, et mettent en péril des années d’avancées réalisées en matière de santé mondiale.

Ainsi, en 2023, 11 millions d’enfants n’avaient toujours pas reçu leur premier vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, dans les 57 pays pauvres soutenus par l’Alliance du vaccin, soit 18 % de plus qu’en 2019. Dans ce contexte, l’annonce de coupes potentielles dans le financement américain de l’organisation, qui approvisionne la majorité des pays africains, suscite de vives préoccupations : plus d’un million de décès supplémentaires dus à des maladies évitables pourraient être enregistrés, dont une grande partie surviendrait en Afrique.

L’Afrique est en effet en première ligne des défis liés à la vaccination : 95 % des décès dus au paludisme – dont une écrasante majorité survient chez les enfants de moins de 5 ans – se concentrent sur le continent. Plus de la moitié des décès sont d’ailleurs recensés dans seulement quatre pays : le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Niger et la Tanzanie.

Néanmoins, le déploiement de nouveaux vaccins spécifiques, qui permettent de réduire de 75 % les cas de paludisme, permet d’espérer une amélioration de la situation dans les années à venir. Le succès de ces initiatives reposera sur un déploiement à grande échelle, rendu possible uniquement par des investissements conséquents.

Manque de réglementations

L’autre enjeu majeur pour l’Afrique est la production locale de vaccins. Actuellement, le continent produit moins de 2 % des vaccins dont il a besoin, et est donc extrêmement dépendant des fournisseurs étrangers. Cette vulnérabilité a été particulièrement mise en lumière lors des récentes crises sanitaires, celle du Covid-19 en tête.

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