Quatorze usines de fabrication de panneaux solaires photovoltaïques, avec quelque 8 900 salariés : voilà le profil dont se prévaut DAS Solar en République populaire de Chine. Fondé en 2018, le groupe privé chinois projette aujourd’hui d’inaugurer une usine en Europe, dans la commune de Mandeure (Doubs), où il a racheté aux pouvoirs publics, en novembre 2024, une friche de près de 100 000 mètres carrés délaissée par l’équipementier automobile Forvia (ex-Faurecia), non loin de la frontière suisse et de l’Allemagne.

« Avoir un site de production en France nous permettra de nous rapprocher des clients européens », fait valoir au Monde Yong Liu, président et fondateur de DAS Solar, rencontré à Paris, durant la première quinzaine d’avril, lors de son passage dans l’Hexagone.

Depuis le début des années 2000, l’industrie chinoise a surtout fonctionné autrement, par l’exportation massive de panneaux solaires assemblés préalablement en Asie, au point d’avoir quasiment réduit à néant la concurrence en Europe ; y compris en France. Alors pourquoi vouloir à présent installer une usine en Bourgogne-Franche-Comté ? « Fabriquer des produits en Chine et les commercialiser ailleurs, c’est un modèle qui sera de plus en plus difficile, anticipe Yong Liu. L’industrie de l’énergie est une industrie stratégique, chaque pays réfléchit à différentes mesures pour protéger sa production locale. »

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