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Le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, a annoncé la tenue de ce conseil pour faire face à la crise commerciale déclenchée par la hausse des droits de douane aux Etats-Unis. Cette réunion a pour objectif de « faire un point sur cette situation absolument exceptionnelle et préoccupante avec l’ensemble des filières », a-t-il précisé.
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La Californie, cinquième économie mondiale, va chercher à conclure des accords avec le reste du monde pour échapper aux ripostes à la hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump, a fait savoir vendredi son gouverneur, Gavin Newsom.
« Les droits de douane de Donald Trump ne représentent pas tous les Américains », assure l’élu démocrate dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « La Californie n’est pas Washington D.C. », insiste-t-il dans un communiqué, en présentant son Etat comme un partenaire « stable et fiable pour les générations à venir ».
Son administration est chargée « de chercher de nouvelles relations commerciales stratégiques », selon le communiqué. Dans ce cadre, le gouverneur demande « à ses partenaires commerciaux de longue date d’exempter les produits fabriqués en Californie de toute mesure de rétorsion ». M. Newsom, auquel la presse américaine prête régulièrement des ambitions présidentielles, ne précise pas comment de nouveaux accords permettraient de contourner la politique protectionniste de Donald Trump.
L’indice de volatilité VIX, surnommé « indice de la peur », a atteint vendredi son niveau le plus haut en séance depuis la pandémie de Covid-19, à la Bourse de New York, signe de la nervosité des investisseurs.
Vers 21 heures, il bondissait de 48 % à 44,54 points. Depuis sa création, en 1993, le VIX n’a franchi qu’à de rares reprises la barre des 40 points à la clôture de Wall Street.
Le commissaire au commerce européen, Maros Sefcovic, a déclaré, vendredi, à ses homologues américains que les nouveaux droits de douane de 20 % imposés par Donald Trump à l’Union européenne (UE) étaient « injustifiés ».
Après un échange « franc » de deux heures avec le secrétaire au commerce américain, Howard Lutnick, et le représentant de la Maison Blanche au commerce, Jamieson Greer, M. Sefcovic a déclaré sur X : « J’ai été clair : les droits de douane américains sont préjudiciables et injustifiés. Les relations commerciales [entre l’UE et les Etats-Unis] ont besoin d’une nouvelle approche. L’UE s’est engagée à mener des négociations sérieuses, mais elle est également prête à défendre ses intérêts. »
Le chef de file des démocrates au Sénat (minoritaires), Chuck Schumer, a mis en garde vendredi, sur CNN, contre les hausses de coût pour les citoyens américains liées aux nouveaux droits de douane de Donald Trump. D’après lui, l’incertitude autour des surtaxes et de l’économie en général « rend tout le monde inquiet quant à ses dépenses », ajoutant que ces décisions sont « folles, mauvaises d’un bout à l’autre, mais surtout, [représentent] un vrai désastre » pour l’économie américaine.
« Pourquoi fait-il cela ? Pour accorder des baisses d’impôts à ses amis milliardaires ; ils sont tous dans leur bulle de milliardaires », a poursuivi le démocrate, estimant que ces derniers « ne parl[aient] qu’à eux-mêmes et ne sav[aient] pas le mal qu’ils faisaient aux familles américaines moyennes ». D’où la volonté des démocrates de « se concentrer sur la démonstration d’à quel point cette administration est mauvaise », a-t-il encore affirmé, annonçant une série d’amendements à un projet de budget républicain présenté vendredi, pour montrer aux Américains comment la politique de Donald Trump va les concerner.
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La Banque d’Italie a abaissé vendredi sa prévision de croissance économique pour la péninsule en 2025, tablant désormais sur 0,5 % contre 0,7 % auparavant, sous l’effet des droits de douane imposés par Donald Trump.
« L’effet négatif sur le produit intérieur brut de la hausse des droits de douane américains » est de « plus d’un demi-point de pourcentage en cumulé » sur la période 2025-2027, estime l’institution dans un communiqué. « Le durcissement de la politique commerciale pourrait avoir des effets encore plus prononcés en cas d’accroissement de l’incertitude, d’éventuelles mesures de rétorsion et de tensions prolongées sur les marchés financiers », prévient-elle.
L’institution a également revu en baisse ses estimations de croissance économique pour 2026 et 2027, misant désormais respectivement sur 0,9 % et 0,7 %, contre 1,2 % et 0,9 % auparavant, en données non corrigées des jours ouvrables.
Donald Trump a révélé vendredi sur Truth Social avoir eu une « discussion très productive » sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste, To Lam. « Le Vietnam veut réduire à ZERO ses taxes douanières s’ils peuvent trouver un accord avec les Etats-Unis. Je l’ai remercié au nom de mon pays et lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche », a ajouté le président américain.
Il a révélé jeudi vouloir taxer à 46 % les produits venus du pays d’Asie du Sud-Est, l’un des taux les plus élevés parmi les pays frappés par son offensive protectionniste mondiale. Avec ce message vendredi, Donald Trump semble confirmer que la négociation reste possible pour les partenaires commerciaux des Etats-Unis, peu après avoir pourtant affirmé, dans une autre publication sur Truth Social, qu’il ne changerait « jamais » de ligne.
La Maison Blanche accuse le Vietnam d’aider la Chine à essayer de contourner les droits de douane imposés par Washington sur ses produits, un rôle dont le FMI dit n’avoir pas de « preuve claire ». « La façon dont le jeu fonctionne avec le Vietnam », a déclaré un responsable américain à des journalistes, consiste à « mettre en place des installations, qui vues du ciel ressemblent à des usines, mais que la Chine utilise pour y expédier ses produits que le Vietnam nous renvoie ».
Le Vietnam avait tiré les profits de la guerre commerciale entre Pékin et Washington durant le premier mandat de Donald Trump (2017-2021), car il est devenu un site manufacturier alternatif en Asie. De nombreuses entreprises, y compris américaines, ont déplacé des parties de leur chaîne d’approvisionnement, et l’excédent commercial du Vietnam avec les Etats-Unis a doublé entre 2017 et 2023. Nike, par exemple, a produit l’an dernier 50 % de ses chaussures et 28 % de ses vêtements dans le pays.
Jerome Powell, le président de la Fed, a affirmé vendredi que « l’incertitude » sur les conséquences de la nouvelle vague de droits de douane mis en place par les Etats-Unis allait se résorber au fil des mois.
« L’incertitude va décroître. Pour l’instant, il y a beaucoup d’incertitude sur ce qui va ressortir de tout cela… Mais d’ici un an l’incertitude devrait être beaucoup moins élevée », a-t-il déclaré lors d’une séance de questions-réponses, ajoutant qu’il avait « pleinement » l’intention d’aller au bout de son mandat à la Fed, en mai 2026.
Le groupe Stellantis, après avoir annoncé jeudi la fermeture temporaire d’une usine au Canada, va aussi mettre en pause une usine Jeep au Mexique et ralentir la cadence dans quatre usines de pièces aux Etats-Unis pour adapter sa production aux nouveaux droits de douane. L’usine de Toluca, où près de 2 700 salariés fabriquent les SUV Jeep Compass et Wagoneer S, va arrêter la production à partir de lundi et pour tout le mois d’avril, a confirmé une porte-parole de Stellantis vendredi. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a précisé vendredi que personne n’avait été licencié et que c’était « un arrêt temporaire pour évaluer les besoins de production », notamment pour les véhicules électriques dont le marché est limité.
Le cinquième constructeur automobile mondial avait déjà annoncé jeudi qu’il fermerait pour deux semaines son usine Chrysler de Windsor, au Canada, qui emploie environ 4 000 salariés, à cause de l’application de lourds droits de douanes sur les véhicules importés aux Etats-Unis. « Avec les nouveaux droits de douane du secteur automobile désormais en vigueur, il faudra de la résilience et de la discipline collectives pour traverser cette période difficile », a précisé le patron américain de Stellantis, Antonio Filosa, jeudi, dans une lettre à ses salariés. En conséquence, environ 900 employés vont être licenciés « temporairement » dans quatre usines de pièces aux Etats-Unis, dans le Michigan et l’Indiana, a dit Stellantis.
Parallèlement, le groupe propriétaire de Jeep, Dodge, Ram, Alfa Romeo ou Maserati a confirmé avoir lancé jeudi une campagne « agressive » de remises et de publicité, appelée « America’s Freedom of Choice » (« La liberté de choix de l’Amérique »). A l’instar de Ford avec sa campagne « From America, for America » (« Depuis l’Amérique, pour l’Amérique »), il s’agit d’attirer des acheteurs en concession, alors que les prix de tous les véhicules risquent d’augmenter fortement, car les droits de douane compliquent la logistique du secteur.
Les Bourses européennes ont dégringolé vendredi, emportées par le vent de panique sur les marchés après la réponse ferme de Pékin aux droits de douane américains, laissant craindre une escalade des tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques du monde.
Le CAC 40 à Paris a dévissé de 4,26 %, signant sa pire séance depuis mars 2022. Francfort et Londres ont dévissé de 4,95 % et Milan de 6,53 %, leurs plus fortes chutes depuis le début de la pandémie de Covid-19 en mars 2020.
Les marchés continuaient de plonger vendredi, quand Donald Trump a exhorté, sur Truth Social, le président de la banque centrale américaine à baisser les taux d’intérêt. Dans son discours, M. Powell a directement répondu à M. Trump en affirmant qu’il était « trop tôt pour dire quelle [était] la politique monétaire appropriée ».
« Ce serait le moment PARFAIT pour le président de la Fed, Jerome Powell, de réduire les taux d’intérêt », avait écrit le président peu avant, estimant que l’inflation avait baissé aux Etats-Unis depuis son retour au pouvoir en janvier.
Le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a déclaré, vendredi, que les droits de douane mis en place par Donald Trump allaient « probablement augmenter l’inflation », qu’ils risquaient par ailleurs d’accroître le chômage et de ralentir la croissance aux Etats-Unis.
« Il devient clair que les taxes sur les produits importés seront significativement plus étendues qu’anticipé », a affirmé M. Powell dans un discours prononcé à Arlington, à deux pas de la capitale américaine. Les « conséquences économiques » vont « probablement l’être aussi », a-t-il ajouté, évoquant les risques d’une « plus forte inflation et d’une croissance ralentie ».
Il s’agit de la première prise de parole publique du président de la banque centrale depuis que les annonces de mercredi de Donald Trump sur les droits de douane se sont transformées en déflagration pour l’économie mondiale.
Le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, a annoncé, vendredi, la tenue mardi à Paris, d’un conseil national de l’industrie pour faire face à la crise commerciale déclenchée par la hausse des droits de douane aux Etat-Unis.
Cette réunion a pour objectif de « faire un point sur cette situation absolument exceptionnelle et préoccupante avec l’ensemble des filières et les représentants à la fois des employeurs et des salariés », a déclaré le ministre lors d’un déplacement chez Airbus, près de Toulouse. Pour M. Ferracci, dans cette période de turbulences, il est important « d’éviter l’escalade ».
« Nous allons avoir une analyse extrêmement fine. Nous attendons que toutes les filières industrielles nous fassent remonter leurs analyses sur ce que doit être le bon niveau de réponse. Les mots d’ordre c’est l’unité, le travail collectif dans le diagnostic », a-t-il ajouté. Il a averti que cette crise commerciale risquait de « déstabiliser l’ensemble des chaînes de valeurs mondiales, ce qui peut amener à des hausses de prix pour les consommateurs, des destructions d’emploi pour les entreprises ».
Dans le contexte économique actuel, il faut « accélérer [l’]agenda de compétitivité européenne » et « agir de manière résolue sur les prix de l’énergie, le coût du travail », a dit le ministre. « Il faut tenir compte de cette situation absolument exceptionnelle et en faire un levier pour aller encore plus vite dans les réformes », a-t-il estimé.
Alors que Donald Trump a déclenché une guerre commerciale mondiale mercredi avec la mise en place de droits de douane réciproques à l’encontre de nombreux pays, Nintendo a annoncé, dans un communiqué que CNN a pu consulter, que les précommandes de la console Switch 2, très attendue, étaient retardées aux Etats-Unis.
Dans un autre communiqué mis en ligne mardi, avant les annonces de Donald Trump, Nintendo annonçait le lancement, le 5 juin, de sa nouvelle console Switch, avec des précommandes ouvertes aux Etats-Unis dès le 9 avril.
« Les précommandes ne commenceront pas le 9 avril aux Etats-Unis dans l’attente d’une évaluation de l’impact potentiel des tarifs douaniers et de conditions du marché évolutives », a déclaré la firme japonaise, qui n’annonce pas de nouvelle date pour ces précommandes, mais assure que celle du lancement reste inchangée.
Wall Street a de nouveau ouvert en nette baisse vendredi, inquiète des représailles rapides et fermes de la Chine face à la salve de nouveaux droits de douane imposée par Donald Trump mercredi.
Dans les premiers échanges, le Dow Jones reculait de 2,34 %, l’indice Nasdaq perdait 3,14 % et l’indice élargi S&P chutait de 3,39 %.
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Le tableau de Trump est un calcul du déficit commercial américain avec chaque pays. Si le déficit américain est de 100 avec l’Europe et que les Etats-Unis importent 250 d’Europe, cela fait un déficit de 40 %. Comme Trump est grand seigneur, il divise par deux le taux et taxe à 20 %. Cela n’a pas grande logique, mais c’est comme cela que c’est fait. Le but est de taxer au maximum les pays avec des excédents forts. C’est pourquoi le Brésil et le Royaume-Uni, qui n’ont pas d’excédent, sont à peine taxés (10 %, quand même).
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
Les alters ne sont pas très visibles, car en fait ils sont d’accord, non ? Hier, AOC, Bernie Sanders et Elizabeth Warren n’avaient pas réagi.
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
D’ici là, d’autres événements peuvent arriver : clash sérieux avec les juges, effondrement important de Wall Street, récession, émeutes dues aux coupes budgétaires de Trump…
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
Trump a invoqué des lois de sécurité nationale pour imposer ses tarifs sans passer par la case Congrès. Il y a une tentative du Congrès de reprendre la main, notamment sur les droits imposés au Canada. Mais pour l’instant il est aux ordres, et seuls les anciens osent critiquer.
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
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