Skip to main content
Riyadh Employee (English) homeNews home
Story
3 of 20

A Rocinha, la favela la plus densément peuplée du Brésil

Dans ce quartier de Rio affluent les migrants du Nordeste pauvre qui cherchent du travail dans les quartiers riches limitrophes. Au pays de Lula, 16 millions de personnes vivent dans des bidonvilles, soit 8 % de la population, contre 6 % il y a dix ans.

Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Aerial view of the Rocinha favela in Rio de Janeiro, Brazil, taken on March 14, 2023. There are currently 52
FLORIAN PLAUCHEUR / AFP

Par Anne-Dominique Correa 

Publié aujourd’hui à 12h02, modifié à 12h04

Article réservé aux abonnés

ReportageDans ce quartier de Rio affluent les migrants du Nordeste pauvre qui cherchent du travail dans les quartiers riches limitrophes. Au pays de Lula, 16 millions de personnes vivent dans des bidonvilles, soit 8 % de la population, contre 6 % il y a dix ans.

Quinze mètres carrés. C’est la surface que Joao Pedro Lima, un père célibataire de 21 ans aux bras musclés et tatoués, partage avec son bébé de 1 an, Sophia. Ce kitnet (« studio ») aménagé dans le sous-sol d’un immeuble en brique de trois étages, au bout d’une ruelle étroite et sombre, est le seul logement qu’il a pu louer à Rocinha, un énorme bidonville niché sur une colline dans le sud de Rio de Janeiro. Faute d’espace, père et fille partagent un lit d’une place et demie, tandis que les WC sont installés dans la douche, séparée du reste du studio par une simple porte coulissante. N’ayant pas de place pour une table, Sophia prend ses repas, assiette sur les genoux, sur un canapé étroit recouvert d’un tissu fleuri, collé au lit. Joao, lui, mange debout.

Le jeune homme, qui travaille dans une agence de voyages, ne se plaint pourtant pas de ce manque de confort. Il se considère même comme un « privilégié » : « Ici, ce logement est un luxe », assure-t-il. Comme le reste des bidonvilles du pays, Rocinha est en effet confronté à une forte expansion démographique. « Il est de plus en plus difficile de trouver un logement de qualité, déplore Joao. Là où j’habitais avant, il n’y avait aucune ventilation, et ma fille faisait des crises d’asthme. »

Des enfants jouent au football sur un terrain de la favela Rocinha, à Rio de Janeiro, au Brésil, le 22 novembre 2022.

Selon le dernier recensement démographique au Brésil effectué en 2022, dont les résultats ont été publiés le 11 novembre 2024, la population habitant dans des bidonvilles du pays, appelés « favelas », est passée de 11 à 16 millions de personnes en dix ans, soit de 6 % à 8,1 % de la population nationale (203 millions de personnes en 2022).

Il vous reste 83.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.

Latest Le Monde (Fr)