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La fin de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi oblige Renault à comptabiliser ses actions Nissan comme une simple participation financière, au cours de Bourse, faisant apparaître une forte moins-value.

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Le groupe Renault a annoncé, mardi 1er juillet, avant l’ouverture de la Bourse, une énorme perte comptable : 9,5 milliards d’euros, liée à une nouvelle manière d’évaluer dans son bilan sa participation de 35,71 % dans le capital du japonais Nissan. Jusqu’à présent, Renault comptabilisait les actions Nissan au prix de 1 500 yens (8,86 euros) par action. Elle apparaîtra désormais à sa vraie valeur boursière, soit 350 yens. Depuis le début de l’année, l’action Nissan est en recul de 28 %. Le groupe précise que ce changement n’affecte pas sa trésorerie et n’aura aucun effet sur son dividende.

C’est un ultime rebondissement dans la longue histoire qui lie les deux constructeurs depuis 1999. Presque le dernier acte du détricotage de cette Alliance en péril depuis l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, le 19 novembre 2018. Le 31 mars, les deux groupes se sont mutuellement autorisés à pouvoir réduire leurs participations croisées de 15 % à 10 %. Nissan peut donc vendre une partie de ses actions Renault. Quant au français, il écoule déjà ses actions Nissan progressivement. En 2023, ces cessions lui ont rapporté 1,6 milliard d’euros en flux de trésorerie.

« Cette évolution comptable n’a rien à voir avec le départ de Luca de Meo », a précisé Philippine de Schonen, directrice des relations investisseurs de Renault Group. Le directeur général quittera la direction du groupe le 15 juillet pour rejoindre, mi-septembre, celle du géant du luxe Kering. Elle résulte de l’application des normes comptables internationales dites « IFRS ». L’Alliance Renault-Nissan se limitant désormais à des coopérations pragmatiques, au cas par cas, projet par projet, les deux entreprises redeviennent l’une pour l’autre une participation financière, évaluée au cours de Bourse.

Surcapacités massives de Nissan

Elle permettra tout de même au prochain patron de piloter un groupe « dérisqué », selon l’expression de Philippine de Schonen. Désormais, les résultats financiers de Renault refléteront la performance de la marque au losange, de Dacia, d’Alpine, des services financiers de Mobilize et de la filiale consacrée aux moteurs thermiques et hybrides Horse, et ne seront plus affectés par les pertes liées aux ventes des actions Nissan.

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