Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Stéphane Lauer
éditorialiste
Les patrons de Stellantis et de Renault fustigent la réglementation européenne qui obligerait à faire des véhicules de plus en plus coûteux. Mais la situation s’explique surtout par le choix d’une montée en gamme perpétuelle, souligne dans sa chronique Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».
Publié hier à 18h30 Temps de Lecture 4 min.
Article réservé aux abonnés
Quand les stratégies tâtonnent, que la visibilité se réduit et que la compétition se durcit, l’Europe peut devenir un exutoire bien pratique pour certaines grandes entreprises. Il y a quelques jours, Stellantis (Fiat, Peugeot, Citroën, Chrysler) et Renault ont cédé à la tentation en fustigeant, sans beaucoup de nuances, la Commission européenne. Lente à la décision, prolixe à édicter des réglementations inutiles, déconnectée des réalités économiques, l’Union s’ingénierait à saboter un secteur automobile déjà fragilisé. Dans un entretien accordé au Figaro, John Elkann et Luca de Meo, les patrons respectifs des deux constructeurs, s’en sont donné à cœur joie, en éludant leurs propres responsabilités sur le marasme actuel du marché automobile.
« Les règles européennes font que nos voitures sont toujours plus complexes, toujours plus lourdes, toujours plus chères et que les gens, pour la plupart, ne peuvent tout simplement plus se les payer », déplore M. de Meo. Si l’on ne peut que partager le constat que nous faisions ici même, dès 2023, il est, en revanche, étonnant de transformer l’UE en bouc émissaire d’une situation qui a été en grande partie causée par les constructeurs eux-mêmes.
En effet, le directeur général de Renault, lorsqu’il est arrivé à la tête de l’entreprise en 2020, a fait de la montée en gamme le cœur de sa stratégie pour redresser l’entreprise. « Nous avons augmenté de façon importante les marges dégagées par véhicule vendu », se vantait-il trois ans plus tard, soulignant le fait, que, désormais, le segment C (véhicules de type Megane), représentait près de 35 % des ventes et se fixant pour objectif d’atteindre les 45 % en 2025.
« A une époque, nous fabriquions 3,5 millions de voitures ; aujourd’hui, c’est plutôt 2,5 millions, mais nous gagnons plus d’argent. Cela démontre bien que notre stratégie de volumes vers la valeur fonctionne », se félicitait-il. « En plus, nous vendons beaucoup d’hybrides, eux aussi plus chers. Nous avons donc depuis deux ans accru le prix de vente moyen des modèles du groupe de 18 %. Et nous visons une hausse totale de 30 %. » On ne peut être plus explicite.
Il vous reste 64.7% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptesParce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.