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Des journalistes collaborant avec l’AFP dénoncent des « contrats de prestataires », tandis que des correspondants s’inquiètent de leurs retraites, accusant l’entreprise d’avoir mal cotisé. L’agence défend, elle, une « clarification » pour les travailleurs indépendants, tout en démentant toute erreur pour ses titulaires.
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Qu’elles viennent des plus précaires ou de titulaires installés depuis des décennies et approchant de la retraite, la gestion humaine des collaborateurs de l’Agence France-Presse (AFP) essuie les critiques ces dernières semaines.
Des collaborateurs réguliers de l’AFP, sous statut de « free-lances » (indépendants), s’agacent du « manque de considération » que leur accorde l’agence, présente dans 150 pays avec ses 1 700 journalistes dans le monde. Ces journalistes ont pu être payés au noir par l’AFP, par virement bancaire, ou par facture à une autoentreprise en France, autant de procédés qui compliquent voire empêchent l’obtention de la carte de presse.
Désormais, plusieurs bureaux locaux en Europe, en Afrique et en Asie, incités par le siège à Paris, demandent à certains d’entre eux de signer un « contrat de prestataire », qui « ne peut en aucun cas être interprété comme une intention (…) d’établir une relation de travail subordonnée » avec l’AFP. « Au-delà de n’avoir aucun congé payé ni congé maladie, ce contrat grave dans le marbre leur précarité », pointe Elise Descamps, secrétaire générale de la CFDT-Journalistes. Le contrat fait, par exemple, disparaître un volume de travail minimal ou toute reconnaissance de l’ancienneté.
« Il y a des clauses contraignantes uniquement pour nous et un désengagement total de l’agence », déplore un journaliste qui a souhaité conserver l’anonymat, comme plusieurs autres personnes concernées, souhaitant malgré tout continuer à travailler pour l’AFP à l’avenir. L’agence leur demande aussi de s’engager à prendre en charge les poursuites judiciaires pour diffamation, ce qui peut amener à de l’autocensure, alerte par ailleurs Elise Descamps. « En Afrique notamment, cela ajoute du danger à de la précarité », ajoute Antoine Chuzeville, cosecrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Plusieurs journalistes ont refusé d’apposer leur signature à ce contrat qui existe sous différentes formes et que Le Monde a pu consulter. « Je n’ai jamais rechigné à mettre ma santé physique et mentale en jeu lorsque j’étais en reportage, mais je ne peux accepter qu’on me précarise davantage », explique l’un d’eux. Bien que la direction de l’agence affirme, dans un courriel adressé à la Société des journalistes de l’AFP le 16 avril, « n’a[voir] forcé aucun journaliste à signer un contrat » ni « mis fin à aucune collaboration », plusieurs bureaux locaux ont déjà cessé de faire appel aux récalcitrants, parlant de « suspension » tant que les contrats ne seraient pas signés.
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