Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Tribune

Arnaud Florentin

Directeur associé d’Utopies

Elisabeth Laville

Fondatrice d’Utopies

Les entreprises n’ont conscience ni de leur impact sur l’océan, ni de ce qu’elles en tirent, expliquent, dans une tribune au « Monde », Arnaud Florentin et Elisabeth Laville, directeur associé et fondatrice du cabinet de conseil en développement territorial Utopies.

Publié aujourd’hui à 06h30 Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Alors que se termine, à Nice, la Conférence des Nations unies sur l’océan, le constat de la dégradation des écosystèmes marins fait désormais consensus : acidification, pollution plastique, réchauffement, surpêche… L’océan et sa biodiversité, longtemps vus comme des ressources inépuisables, sont mis à rude épreuve par les activités humaines. Mais, si ce sujet s’impose peu à peu dans les débats internationaux, il reste un angle mort pour les entreprises – qui le perçoivent encore trop souvent comme secondaire, ou réservé à quelques secteurs.

Dans l’imaginaire collectif, seules les entreprises qui exploitent les ressources marines ou sont implantées en zone littorale seraient concernées. Or 80 % des déchets marins sont issus d’activités terrestres, avant d’être véhiculés par les cours d’eau. Au nombre des contributeurs invisibles on trouve l’agroalimentaire, par le biais des effluents azotés qui contribuent à l’asphyxie des écosystèmes côtiers, mais aussi par les emballages plastiques qui s’accumulent sur les plages et en mer pour y former un septième continent (grand comme six fois la France) ; le textile, par le biais des teintures chimiques et des microfibres ; la pharmacie, par les résidus médicamenteux qui saturent les rivières ; les métropoles, par leurs réseaux d’eaux pluviales saturés de polluants… Ces impacts indirects sont peu pris en compte (un contre-exemple : la labellisation de Surfrider pour les restaurants, qui inclut le refus des espèces de poisson menacées, mais aussi celui du plastique à usage unique).

La plupart du temps, l’océan reste un « sous-sujet » de la stratégie biodiversité, elle-même encore balbutiante dans les stratégies RSE (responsabilité sociétale des entreprises) qui n’ont plus le vent en poupe.

Il vous reste 85.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.