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Chronique

auteur

Stéphane Lauer

Editorialiste au « Monde »

Au bout de cent cinquante jours de pouvoir, le doute s’installe sur la politique économique menée aux Etats-Unis. L’incertitude généralisée, la crédibilité de la parole américaine gravement endommagée et le creusement du déficit menacent la stabilité du système financier international, souligne dans sa chronique Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 07h00, modifié à 09h12 Temps de Lecture 3 min.

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Il y a eu d’abord la stupéfaction générale, puis l’incompréhension inquiète des uns et la crédulité confondante des autres. Désormais, c’est le doute qui domine le regard porté sur la politique économique menée par Donald Trump. Il a fallu moins de cent cinquante jours pour que les solutions de prétendu « bon sens » pour réparer les dégâts de la mondialisation se cognent au réel. Les promesses de la stratégie de la tronçonneuse pour réduire les dépenses publiques se sont transformées en illusions. L’instauration du rapport de force permanent avec la terre entière se heurte à des résistances croissantes.

Elon Musk, nommé avec fracas à la tête du département de l’efficacité gouvernementale a piteusement plié bagage, fin mai. Les économies de bouts de chandelle que le patron de Tesla a réussi à obtenir n’ont fait que semer le désordre au sein de l’administration. A défaut de servir la nation, il l’a utilisée pour accéder aux données privées des citoyens et pousser la notion de conflit d’intérêts avec ses propres entreprises à des niveaux jamais atteints dans l’histoire américaine. A partir de chiffres manipulés, d’objectifs fantasmatiques et de méthodes aussi brutales qu’inefficaces, Elon Musk a apporté la preuve qu’un Etat ne se gère pas comme une entreprise.

Seul résultat tangible de la séquence, un combat de coqs entre le président et le patron sous kétamine, qui a tourné à l’avantage de celui qui détient le plus de pouvoir, c’est-à-dire Trump. Menacé de voir ses contrats avec le gouvernement rayés d’un trait de plume, Musk a ravalé ses critiques sur le projet de budget poussé par la Maison Blanche. Après avoir qualifié le texte d’« abomination répugnante » et déclaré que le Congrès « menait l’Amérique à la faillite », il a dit regretter certains de ses propos, admettant être « allé trop loin ».

Pompier pyromane

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