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Tribune

David Le Bris

Economiste, membre du Comité Fourastié

Alors que le prix des automobiles n’a cessé de diminuer tout au long du XXᵉ siècle, la voiture électrique a brisé cet élan. Pis, pour les foyers modestes, elle redevient quasi un objet de luxe, alors qu’elle est aussi vécue comme un accès à la liberté, observe, dans une tribune au « Monde », l’économiste David Le Bris.

Publié hier à 09h00 Temps de Lecture 4 min.

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La généralisation de la voiture individuelle fut un progrès majeur du XXe siècle. Hors des hypercentres, elle est indispensable pour accéder aux formations, aux soins, à l’emploi, sans parler des loisirs ou des liens sociaux et familiaux.

Abaisser le coût du déplacement en voiture individuelle est une telle panacée que cela devrait constituer un objectif public prioritaire. Pourtant, depuis quelque temps, c’est l’inverse qui semble poursuivi, avec des taxes toujours plus lourdes sur le carburant et, surtout, l’interdiction de la vente des voitures thermiques programmée pour 2035.

Renault 5 E-Tech 100% électrique, au Mondial de l’auto, à Paris, en octobre 2024.

Cette interdiction réduira drastiquement le « pouvoir d’achat automobile ». Jean Fourastié (1907-1990) a constitué une série de prix de la voiture française la moins chère, divisée ensuite par le salaire de l’époque d’un employé non qualifié : en 1920, la Renault Torpédo se vendait l’équivalent de 4,4 années de salaire. Les forts gains de productivité du secteur permirent d’augmenter rapidement le pouvoir d’achat automobile. En 1930, la Peugeot 5 CV devient la plus accessible, avec un prix abaissé à 2,5 années de salaire. En 1939, il tombe à 17 mois, mais la voiture reste encore inabordable pour la majorité de la population.

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