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Ces gardiens de HLM qui « font rempart », entre trafics et incivilités

Employés par l’office public d’aménagement et de construction du département de l’Oise, les gardiens occupent à la fois un poste de surveillance, d’accompagnement et d’écoute auprès des locataires.

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Fabrice 53 ans est gardien dans une des tours (A12) des logements sociaux gérés par l’OPAC Oise dans le QPV Argentine. Beauvais, France, 20 mai 2025 © AGNES DHERBEYS / MYOP POUR «LE MONDE»
AGNÈS DHERBEYS/MYOP POUR « LE MONDE »

Par Véronique Chocron 

Publié aujourd’hui à 06h30, modifié à 18h27

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ReportageEmployés par l’office public d’aménagement et de construction du département de l’Oise, les gardiens occupent à la fois un poste de surveillance, d’accompagnement et d’écoute auprès des locataires.

Auparavant, il a occupé un poste de programmeur sur machine numérique en Belgique, une histoire professionnelle qui s’est mal terminée, en raison d’un management oppressant, raconte-t-il. Et puis il est arrivé, en 2016, à Kennedy, un quartier prioritaire de la politique de la ville de Crépy-en-Valois (Oise), pour devenir gardien d’immeubles HLM. Bruno (les gardiens, cités par leur prénom, ont tous requis l’anonymat), 61 ans, nous emmène dans une de ses barres, de longs bâtiments gris de quatre étages, et nous glisse de ne pas prendre de photos des jeunes à côté de l’entrée. « Ils n’aiment pas, prévient-il. Je ne suis pas copain avec eux, loin de là, mais je m’entends bien avec eux, et je préfère que ça reste comme ça. » Le trafic de drogue, il préfère faire comme s’il ne le voyait pas.

Bruno, gardien, dans le quartier Kennedy, à Crépy-en-Valois (Oise), le 20 mai 2025.
Dans le quartier Kennedy, à Crépy-en-Valois (Oise), le 20 mai 2025.

Après une vie vécue à la campagne, l’acclimatation n’a pas été immédiate. « On ne savait pas qu’il y avait autant de monde, ici, raconte-t-il. Ma femme ne se sentait pas rassurée. Et puis, en fait, c’est calme. Maintenant, on se sent en sécurité. » Partant du constat que « ni la police ni la gendarmerie ne peuvent faire grand-chose contre le trafic », le gardien employé par l’office public d’aménagement et de construction (OPAC) de l’Oise, premier bailleur social du département, s’est fixé une ligne directrice : « Tant que ça ne crée pas de désordre, ils font ce qu’ils veulent. Je leur dis parfois : “Moi, votre trafic, ça ne me dérange pas. Je n’ai pas mon mot à dire.” Ils me disent : “Oui chef, t’as raison.” Ils appellent tout le monde “chef”. »

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