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Tribune

Ange Abalé

Chercheur

Ludivine Adla

Chercheuse

Plus de la moitié des salariés encadrants ressentent une détresse psychologique. Une prise de conscience collective est urgente, plaident ces deux chercheurs en sciences de gestion, Ludivine Adla et Ange Abalé, dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 08h00 Temps de Lecture 2 min.

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Dans le débat sur la souffrance au travail, les projecteurs sont souvent tournés vers les salariés en dehors de l’encadrement. Pour autant, un autre épuisement gagne du terrain dans l’ombre : celui des manageurs dont la santé mentale n’a jamais été aussi menacée. Selon une enquête réalisée par le cabinet Opinion Way pour Empreinte humaine, 52 % des manageurs ressentent une détresse psychologique. En dépit de ce constat alarmant, les manageurs tombent pourtant trop souvent dans l’angle mort des programmes de prévention en matière de santé mentale des entreprises.

Pourquoi ce mal-être fait-il l’objet de si peu d’attention ? Dans l’imaginaire collectif, les manageurs n’ont pas le droit de se plaindre. Ils se doivent d’incarner une certaine solidité au vu des diverses responsabilités qu’ils portent sur les épaules. S’ils ont pour mission d’atteindre des objectifs de performance, ils doivent également préserver le bien-être de leurs équipes et les préserver de l’épuisement. Pris entre ces injonctions contradictoires, les manageurs sont soumis à de nombreuses tensions et se sentent parfois très seuls pour y faire face. Ils préfèrent se murer dans le silence pour éviter de paraître incompétents en dévoilant leurs failles. Ils masquent l’érosion progressive de leur équilibre psychique et, lorsqu’ils craquent, c’est à huis clos.

Ce processus s’avère extrêmement coûteux, y compris pour l’entreprise. A titre d’exemple, les arrêts de travail prolongés connaissent une montée en flèche dans de nombreux secteurs d’activité, tels que la finance ou la santé : chez les manageurs, 32 % des arrêts de travail longs sont attribués aux troubles psychologiques, selon le groupe de protection sociale Malakoff Humanis. Ce chiffre témoigne d’une urgence sociale en matière de reconnaissance de la souffrance managériale.

Si les entreprises déploient de nombreux outils pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail, conformément à leur obligation figurant dans le code du travail, les séances de sophrologies et de yoga ne suffisent pas à endiguer ce mal silencieux. Certaines entreprises commencent à le comprendre, et mettent en place des actions de soutien plus ciblées.

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