Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
L’alliance FNSEA-JA prévoit d’occuper le terrain jusqu’à jeudi soir, avec des actions ciblant, notamment, « les administrations et un certain nombre d’agences », d’après le président de la FNSEA. La Coordination rurale veut aussi « amplifier » son mouvement.
Après une première semaine de mobilisation, les agriculteurs prévoient d’intensifier leurs actions mardi 26 novembre contre « tout ce qui entrave [leur] vie », notamment le traité de libre-échange avec des pays du Mercosur, débattu dans l’après-midi à l’Assemblée nationale. Dans un climat tendu, à quelques semaines de leurs élections professionnelles, les syndicats sont repartis sur le terrain en ordre dispersé. Moins d’un an après une mobilisation historique, ils estiment n’avoir pas obtenu suffisamment d’avancées concrètes.
Mardi matin, une cinquantaine de tracteurs des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) étaient dans les rues de Strasbourg, certains d’entre eux étant partis la veille de Vesoul (Haute-Saône) en cortège. Objectif : le Parlement européen, pour des échanges avec les eurodéputés et l’occasion de réaffirmer l’opposition du syndicat à tout accord de libre-échange, en premier lieu celui négocié entre l’UE et des pays du Mercosur. « Nous défendons une exception agriculturelle. Il faut sortir l’agriculture des traités de libre-échange. On ne peut plus continuer à échanger un steak contre une voiture », a déclaré la vice-présidente de la CR.
Après des actions symboliques dans quatre-vingt-cinq départements la semaine dernière, l’alliance majoritaire entre la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA) prévoit de son côté d’occuper le terrain jusqu’à jeudi soir. « Des actions vont viser tout ce qui entrave la vie des agriculteurs », a précisé mardi matin sur France 2 le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, prévoyant des actions ciblant notamment « les administrations et un certain nombre d’agences », par exemple celles de l’eau de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Cette mobilisation pour la « simplification » survient après une première semaine dédiée à la dénonciation d’une « Europe passoire », permettant des importations de produits ne respectant pas les normes imposées aux agriculteurs européens, et avant un troisième temps qui sera consacré à « la défense du revenu », a-t-il expliqué. Depuis lundi, 850 agriculteurs ont mené une vingtaine d’actions dans quinze départements, selon le dernier bilan des autorités, qui évoque notamment des blocages de plateformes logistiques ou des actions dans des supermarchés, de Rumilly (Haute-Savoie) à Etampes (Essonne).
Opposée depuis des décennies au libre-échange, la Confédération paysanne, troisième syndicat représentatif, continue ses mobilisations contre l’accord avec le Mercosur, avec une action en Dordogne dans la journée.
Les syndicats incitent leurs sections locales à l’autonomie, dans une atmosphère électrique de surenchère préélectorale, comme en témoignage la perturbation d’un déplacement de M. Rousseau vendredi à Agen par des militants de la CR du Lot-et-Garonne. Dès lundi, des militants du syndicat majoritaire FNSEA ont bâti un mur devant la préfecture des Ardennes, pour « représenter la distance qui sépare le paysan et l’administration », tandis que la CR a déversé pneus et fumier devant la préfecture du Pas-de-Calais, déplorant que l’Etat ne propose qu’une chose : « des prêts pour rembourser des prêts », au lieu de protéger le revenu des agriculteurs.
« La plupart [des manifestations] se sont bien déroulées : on peut manifester sans casser, sans blesser », a souligné mardi sur Franceinfo le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, mettant en garde contre toute violence. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a promis lundi que les agriculteurs verraient « très, très vite » des choses concrètes et a assuré que la France progressait dans la construction d’une minorité de blocage à l’accord commercial de libre-échange avec les pays du Mercosur (le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie).
Ce traité permettrait l’entrée en Europe de viande, de sucre ou de maïs importés sans droits de douane, risquant « de provoquer des déséquilibres profonds pour nos producteurs », qui seraient confrontés à une « concurrence déloyale », ont estimé la ministre de l’agriculture et sa collègue du commerce extérieur, Sophie Primas, dans une tribune au Figaro. Pour la FNSEA, l’opposition à ce traité est une « bataille existentielle », a martelé Arnaud Rousseau mardi.
Le Monde Guides d’achat
Gourdes réutilisables
Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables
Lire
Mardi après-midi, Mmes Genevard et Primas porteront la parole du gouvernement à l’Assemblée nationale, où se tiendront un débat puis un vote sur ce traité, avant de passer au Sénat. Le gouvernement espère un vote unanime qui donnerait du poids à la position française face à la Commission européenne, seule habilitée à négocier pour les Vingt-Sept ce traité de libre-échange. Mais rien n’est gagné d’avance.
Si le député Dominique Potier (PS) espère une certaine unité contre l’accord, il précise que le vote du groupe socialiste dépendra de la déclaration du gouvernement : « Nous jugerons en l’état. » Pour Arnaud Le Gall, qui présentera la position de La France insoumise (LFI), seule une proposition du gouvernement qui « mettrait fin aux négociations » entraînerait un vote favorable de LFI. S’opposer à l’accord « en l’état » ne suffira pas. Du côté du Rassemblement national (RN), la députée Hélène Laporte s’est étonnée d’un nouveau vote, rappelant que l’Assemblée s’était déjà prononcée contre en juin 2023, mais a confirmé que le RN était « contre cet accord ».
Le Monde avec AFP
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptesParce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.